2.2.06

belle Ophélie

Z'étes comme moi? Marre de ce foutu hiver qui n'en finit plus?
De quoi qu'on pourrait causer alors pour se donner un peu de chaud au coeur? J'manque d'inspiration ce soir.
J'aimerais pouvoir dire à Marcel (Marcel? c'est mon ordi qui porte ce petit nom) Donc, j'aimerais lui dire à Marcel:
-Allez, sois brave, choisis pour moi queque chose pour mes potes sur la toile
Mais il est un peu bourrin, Marcel, en fait, i' faut tout lui dire, i' veut rien faire par lui même.
J'le dis pas trop trop fort car, s'il m'entend, j'sais qu'il dira:
-C'est celui qu'il le dit qui l'est!
Alors, j'préfère être prudent en plus qu'il est capable de me faire la gueule et d'se planter rien que pour monter que c'est lui le plus fort des deux et d'me priver de vot' compagnie à laquelle je tiens beaucoup
Alors tant pis: Pic et pic et colégram, c'est çui là qui f''ra l'programme
Allez, en route pour la Chine, je vous invite à découvrir Ophélie, vous allez voir, elle mérite le détour





L'OPHÉLIE


Elle avait la grâce lente
d'une fragile adolescente
elle avait la taille fine
d'une vestale mutine
et dans sa chevelure
des flots d'aventure
lentement s'écoulaient
en ondes renouvelées

Je l'avais trouvée
dans un vieux quartier
canaille
de Shanghai
la vieille
Shanghai

l'assoupie
et assouvie
dans ses ruelles
descendant

vers le Yang-tse-kiang.

De noirs cormorans
passaient en criant
sur des étals
bancals
luisants

de poissons blancs
tout revêtus d'argent.

Elle fut alors
mon Ophélie
ma tendre embellie
au front nimbé d'or

Elle avait la grâce lente
d'une fragile adolescente
elle avait la taille fine
d'une vestale mutine,
et nous marchions
à l'unisson
sur des quais
colorés

côtoyant
les flots jaunes
tourbillonnants
et frôlant une faune
de marins en goguette
et de lettrés mandarins
silencieux ascètes

au noirs regards lointains
et je regardais éblouis
ces reflets merveilleux
accrochés à ses yeux
et que je retrouvais ravi
le soir
au bar
chez Suzy Wang

sur les rives
actives
du Yang-tsé-kiang

où j'admirais sa grâce lente
de fragile adolescente
avec la taille fine
d'une vestale mutine

Claude

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,
je m'appelle Ophélie et je vous remercie pour ce beau poème... Cela fait plaisir de trouver autre chose que celui tiré de Hamlet (même si Shaekspeare était et restera l'un des meilleurs !!)

Si cela vous tente, venez faire un tour sur mon blog : http://spaces.msn.com/monptitecrevette/

Bye !

Anonyme a dit…

Merci, merci, merci et je reviendrais consulter votre blog chaque fois que mon esprit aura besoin de s'évader et mon âme de trouver la paix...

A bientôt... la petite hirondelle Ophélie

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