7.2.06

Suite1

Cette porte, curieusement profilée, ne débouchait, en plein Paris, sur rien. Comme ce que je soumets à votre lecture en somme...



L’IMPASSE

SUITE 1

J'avais décidé de descendre la rue Foyatier, sans but précis, sinon de prendre l’air, de sentir ce parfum si particulier de certaines rues de Paris, coincées quelles sont entre des boutiques d’industrieux artisans teinturiers et celle de vendeurs de tissus en gros.

J’ai curieusement retrouvé certaines de ces odeurs en m’égarant dans certains quartiers de Varanasi et en remontant l’une des berges du Gange à l’endroit où l’on tisse les plus beaux châles du monde.

C’est en évitant une poubelle ventrue qui débordait sur le trottoir que j’ai remarqué cette porte ouverte, ouverte sur l’obscurité et je ne sais quelle impulsion m’a amené à m’engager dans ce passage.

Après avoir hésité un instant, c’est d’un pas un peu moins assuré que je me dirigeai en direction de la clôture qui barrait vers le fond mon horizon.

C’est à ce moment que je pus remarquer à ma gauche, en retrait, si bien que je n’avais pu la voir à mon entrée dans cet étrange endroit, une bâtisse, haute de 2 étages avec des fenêtres hautes équipées d’un verre qui me paru dépoli.

Rien n’indiquait qu’elle puisse être habitée, pourtant à quelques signes mystérieux, il m’apparut qu’à l’inverse des autres constructions qui l’entouraient, celle ci pouvait abriter une présence humaine, moins de décrépitude peut être ou ces minuscules indices qui signalent plus à l’esprit qu’aux yeux qu’une vie peut trouver refuge derrière ses murs. Je passais devant la porte qui me paru être d’un bois noble, chêne peut être avec au milieu un grand anneau qui devait servir de heurtoir.

Arrivé le nez face à la palissade du fond, je fis demi–tour, et au moment où j’arrivai à hauteur de la porte, celle–ci commença à s’entrouvrir d’un mouvement souple, délibéré, sans grincement d’aucune sorte et c’est là que pour la première fois je le vis.

Je crus tout d’abord qu’il s’agissait d’un figurant d’un quelconque film en cour de tournage : Sa vêture était en effet pour le moins singulière, une sorte de redingote d’un vert passé qui lui descendait à mi–cuisse, un pantalon qui moulait ses jambes et des chaussures à talons mi-hauts avec au-dessus une boucle qui me paru être d’argent avec un curieux motif qui pouvait ressembler à la forme d’un serpent. A la main droite, il tenait une canne avec un pommeau de métal.

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