4.2.06

Pour une "femme sauvage"

On a parfois dans un coin de sa mémoire une image qui court et qui vole, une silhouette que ni le temps ni la distance ne parviennent à faire disparaître totalement.
Je dédie ce texte à celles et ceux qui n'hésitent pas à emprunter des chemins où les entrainent leurs rêves et peuvent se soumettre à leurs envoûtements et à leurs magies

BELLE ET SAUVAGE

Belle et sauvage
C’est une fille du vent
Belle et tant sage
Mais soeur aussi des ouragans
Légère, elle va sur la lande
Libre, elle cueille le genêt
Parsemant les brandes
Et tressé en guirlandes
Elle l'emmène en offrande
En des endroits détournés
Pour le poser sur des autels
Dédiés à la mère éternelle
Celle des temps premiers
Celle des temps oubliés

Belle et sauvage
Et amie des embruns
Le cheveu long et le teint brun
Elle va et arpente les rivages
Les chemins et les sentes
Qui gardent en traces ardentes
Le passage d’amoureux maudits
Gardés dans les noms de lieux-dits
Pour encore rappeler un peu
Le sort funeste à ceux là réservés
Pour avoir un temps mesuré
Comme pour un simple jeu
Osé échanger des serments
Et elle, belle et noire aussi
Foulant l'herbe à peine rosie
Elle avance d'un pas indifférent
Passant vite comme l’onde
L’espace d’un court instant
Dérobés à celui des amants
Dans ce cimetière où abondent
Ces moments volés à l’éternité

Et frôlés de ses pieds ailés

Belle et sauvage
Elle chevauche les vents
Et survole le bocage
à la vitesse d'un ouragan

Claude

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup, Claude, ce portrait de la Femme Sauvage
Il me parle beaucoup
cfr le livre de Clarissa Pinkola Estes: "Femmes qui courent avec les loups"
Je suis touchée...

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