Bon, allez, j’termine mon passage en r’vue les grands noms de la poésie (attention, l'interro approche)
L’Apollinaire pour finir, y’a pire, non ?
A’ s’appellait Marie Laurencin, sa grenouillette de l’époque et elle a du lui faire bien des misères pour qu’il lui écrire ces chouettes lignes :
L'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps Brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
Et derrière l’tracteur avec Ben Hur aux manettes, des troupeaux de foutues mouettes, agitant gaiement leur petites ailes comme autant de mouchoirs blancs, tout en gueulant comme des ânes et se goinfrant des vers bien gras
Ah, l’odeur du lisier en fleurs (bon, j’dois m’gourrer avec les cerisiers en fleurs)
Tiens, l’aut’ jour, on roulait vitres ouvertes en route depuis la capitale et d’un coup, une odeur d’caca d’cochon qui rentre dans mon char à roulette sans être invitée.
Tiens, qu’e’ m’dit ma femme, commence à ralentir, on arrive en Bretagne !! Pas besoin du Michelin, on s’repére à l’odeur maintenant. Tu peux même fermer les yeux, t’as plus qu’à suivre ton nez
Bon, calmos, les Bretons! C’est juste pour rire et pis’j’ai l’droit, j’suis Breton mi aussi de toutes les manières
Eh, ben, voilà !, c’est ça la poésie, i’suffit d’ouvrir les yeux et tout c’qu’on peut avec et c’est là qu’on regrette pas d’voir quitté la grand’ ville et ses sournoises pollutions
Bon, j’espère qu’je vais bien dormir quand même et qui m’arrive pas comme à c’grand dadais d’Emile Allais, j’crois bien qu’c’est lui qui disait comme ça :
J’peux pas dormir à la campagne, les oiseaux, i’ gueulent mais c’est vrai qu’à l’époque, i’connaissaient pas le double vitrage.
7 commentaires:
Dommage que ce ne soit pas toi qui enseigne la poésie à l'école, tu déclencherais de sacrées vocations ! :-)
Je préfère tout de même Appolinaire à Marboeuf...
C'est drôle (enfin façon de parler), la plupart du temps la poésie a besoin de la souffrance et de la peine pour s'exprimer... C'est le contraire en ce qui me concerne, j'ai besoin d'être heureuse pour être inspirée, mais chez tous les "grands", il fallait du malheur. Bon, faut dire aussi que c'étaient quasi tous des mégas dépressifs, alors s'ils avaient dû attendre d'être heureux pour s'exprimer z'auraient pas fichu grand-chose, mouarf !
Pourquoi on écrit ou pas, Véro? Vaste question, tu vois, dans mon cas, j'ai le stress de la page blanche maintenant. Avant, je pouvais écrire des poèmes, certains en qqes minutes. Maintenant, ouallouh! que dalle, alors je meuble, je triche, je fais comme ci et je vis sur mes réserves quand je mets un texte en ligne.
Pourtant, je ne suis pas plus malheureux qu'avant mais va savoir pourquoi le tiroir à mots s'est soudainement fermé.
Merci pour tes appréciations mais je vais finir par avoir des pbs avec l'educnat pour concurrence illégale.
Bon,allez, je te fais des bisous quand même!!!
Je ne suis pas certaine que les tiroirs à mots se ferment vraiment. Ils se mettent en pose, ont besoin de respirer...
Ah et puis je n'en sais rien après tout. Peut-être a-t-on en nous une certaine dose de poésie non renouvelable ?
Quelle tristesse alors...
... j'ai oublié les bisous... ;-)
Une certaine dose d'amour non renouvelable
Un certain stock de mots tout aussi limité
on y arrive vite au bout de la prog. alors hein!
Mais je préfère ta première proposition. Problement qu'il suffit d'un rien pour que tout reparte, un peu plus de soleil et un peu moins de nuages sur Paris et alors tout est à nouveau permis: Les filles sont belles (les garçons, c'est pas mon domaine) et l'espoir et tout ce qui va avec revient au bout de la rue
Bisous
Il y a une version chantée de ce poème sur:
http://fannyboitard.free.fr/radioblog/selection/?autoplay=9
Sympa ton tuyau, je ne connaissais pas cette chanteuse que je me suis empressé de mettre sur mes listes
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