Vous avez vu ? Dans la touffe des hortensias bleus transformés en couleur rouille par cet hiver long et rigoureux, là tout en bas, les premiers bourgeons sont venus. Une touche de vert lourde des promesses du printemps.
Les hortensias bleus vont bientôt revenir pour illuminer cette austère façade qui en son temps fût celle de la forge du village.
Cette forge où mes yeux d’enfants s’émerveillaient de la dextérité du forgeron à faire prendre au fer les formes voulues dans l’odeur acre de la corne brûlée et ce feu mystérieux qui scintillait dans son brasero et j'avais l'autorisation de tirer sur la chaîne qui activait l'énorme soufflet qui redonnait vie à ce feu dont je vois encore les traces sur les poutres de cette forge que maintenant j'occupe
Et je me souviens de ce forgeron, sacristain à ses heures perdues et que je voyais tel un gnome ensorcelé se suspendre aux cordes pour donner l’impulsion aux cloches qui ponctuaient la vie du village et celle de ses habitants
Savez que dans certaines tribus africaines, les forgerons, ces dompteurs de matière sont considérés comme sorciers et dépositaires de lourds et intransmissibles secrets ?
Fuite des jours
Arrivée des bourgeons
Et on se prépare
Le cœur joyeux
A l’irruption des couleurs
Et aux fêtes de l’été
3 commentaires:
C'est chez toi tout ça ?
Ben non pourtant, tu es à Paris...
Je n'ai pas encore vu le printemps, mais je commence à en sentir l'odeur si spécifique...
Bisous
Hé hé, c'est ton petit village breton alors ?
Oui et comme tu le vois, j'ai pas loin à faire pour aller à la messe du dimanche ;-))
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