20.3.06

Eh, bien! Tant pis...


Trente balais et des poussières.

J'avais alors le nombre de balais indiqués ci-dessus. Quand j’y pense, ça me fait tout drôle quand même !

C’était au siècle dernier en fait, vous vous rendez compte!

J’étais encore un galopin à cette époque, enfin presque et j’écrivais des trucs comme celui qui suit.
Alors là, je suis atteint d’un grand moment de faiblesse d’oser venir devant vous avec ce truc exhumé d’un dossier oublié dans un coin d’une valise ou d’une cantine comme on dit aussi

J’ai hésité à publier ça car le jeune homme qui a écrit ces lignes s’est depuis longtemps fait la malle. (Marrant ça non ?)

Pourrais je écrire comme ça aujourd’hui ? Franchement, non ! Enfin je ne crois pas ou alors il faudrait faire des efforts dont je ne me sens plus capable. On peut pas être et avoir été comme le dit si bien la sagesse des nations

Mais vous l’avez échappé belle car d’autres du même style ont existé, hélas ! (je ne doutais de rien à l’époque et je me la jouais JM de Heredia en toute simplicité) mais il se sont dispersés au vent mauvais qui les a orientés direction le grand cimetière des oeuvres poétiques mort nées et c’est tant mieux

Mais, bon, je vous laisse juge, si ça vous semble trop con, promis, je l’enlève sans remord de la toile et bon débarras !

Bon, alors préparez vous ! Sortez vos mouchoirs, voici donc la bête !!!


LES YEUX


Calme miroir des yeux où se jouent des tempêtes
Des hérauts inconnus y sonnent des trompettes

Et donnent le départ de mystères médiévaux
De spectacles de cirque et de combats loyaux


Profond miroir des yeux où dorment des fragrances
D’hibiscus vénéneux et de lianes qui dansent

Dans la moiteur obscure de forets ignorées
Qui se parent de fleurs aux couleurs mordorées


Tranquille miroir des yeux où se lèvent des semailles
De champs épanouis dans leurs vertes murailles
Des oiseaux les survolent en y prenant leur temps
En frôlant des nuages d’un ciel couleur sang


Paisible miroir des yeux où traînent des violences
De guerriers insoumis aux portes de l’enfance
Qui partent au combat de leur allure féline
En tenant haut des fronts que nulle ride abîme


Tes yeux sont tout cela et mille choses encore
Quand y plongent les miens et commence l’aurore
Quand s’achèvent les rêves que la nuit a fait naître
Quand le soleil est là pour les faire disparaître


Claude
Voilà bien longtemps…


Hein, faut le faire, quand même!
Et je ne me souviens même plus à qui ces mots étaient destinés.
Sic transit gloria mundi!
Amen!

PS; J'ai ajouté des petites images pour mieux faire passer l'ensemble

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Images du douanier, symboles colorés pour des regards nuancés :-)

Anonyme a dit…

Tu n'as nul besoin de "faire passer"....
C'est vrai, en lisant je me demandais si tu l'avais écrit pour quelqu'un, ou quelqu'une, et qu'elle avait dûe être fort émue (si tu avais osé lui envoyer, bien sûr...)

Anonyme a dit…

Non, n'enlève surtout pas !
Non méééééé...

claude a dit…

>Wictoria: un douanier pour un texte de contrebande...:-))
>Traou: Je ne crois pas l'avoir donné à qui que ce soit ou alors vraiment, je ne m'en souviens pas et le temps ne fait rien à l'affaire
>Véronique; Bon, bon, je le garde mais c'est bien parce que tu insistes...

Anonyme a dit…

Encore a beautiful post!

claude a dit…

thank a lot, Louis for kind comments, might be sometimes kind of hard to fully understand my posts though!

Ombres légères

      J'ai récemment évoqué ici deux silhouettes féminines qui ont, plus ou moins brièvement, croisé ma vie à divers ...