Dans un récent texte, je m'efforçais de parler des rapports de l'homme au corps féminin, si doux, si souef comme le qualifiait Villon en son temps
Et je me suis aperçu qu'en prose, comme très récemment, en vers voici quelque mois, la même lancinante question revenait chez moi, peut être en écho à celles souvent informulées de beaucoup d'hommes, ces hommes inlassables explorateurs de ces terres dont ils n'ont de cesse d'en vouloir capturer les plus intimes secrets...
Et je repose cette même question dans ce texte déjà publié dans les clair-obscurs et la parenthèse de corps alanguis dont j'ai voulu cette fois encadrer mes mots
Sauras tu me dire enfin
Quand sous le creux de mes mains
Se durci la pointe de tes seins
Sauras tu me dire enfin
Pourras tu me dire enfin
Ce beau pays dont tu reviens?
Quand de ta bouche entrouverte
Des mots d’amour s’écoulent
Comme une colombe roucoule
Et viennent de ta poitrine offerte
Sauras tu me dire enfin
Ce tendre pays dont tu reviens?
Quand fortes tes mains pressent
Et se crispent sur mes fesses
Quand tu veux que ton corps et le mien
Vraiment unis n’en fassent plus qu’un
Sauras tu me dire enfin
Ce pays sauvage dont tu reviens?
Quand tes mains s’accrochent à mes mains
Et m’aident à briser tes remparts de satin
Quand éperdument mon sexe va et vient
Et laboure au creux de tes reins
Sauras tu me dire enfin
Ce pays perdu dont tu reviens?
Quand une partie de moi
Vit, palpite et meurt en toi
Quand je sens venir ce besoin
Qui mélangera tes fluides aux miens
Saura tu me dire enfin
Ce pays étrange dont tu reviens?
Quand sur le lit tu gis, assouvie, apaisée
Avec sur ton sexe un soupçon de rosée
Alors qu’au plus profond de tes yeux
Je peux encore y voir briller les cieux
Sauras tu me dévoiler enfin
Ce merveilleux pays dont tu reviens?
Poèmes intimes
Monde de couleurs et d'images, monde sans cesse le même mais toujours recommencé et que je vous convie à parcourir en ma compagnie avec le vent pour compagnon à nos semelles
25.3.07
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3 commentaires:
Je n'ai pas de mots, c'est juste sublime, l'un des plus beaux textes que tu aies partagé ici.
Merci pour ce précieux cadeau, et pour cet amour de la femme que l'on ressent tant en toi.
Je t'embrasse
dis, la réponse, tu la veux tout de suite ou bien ça peut attendre un pti peu ? :)
non c'est qu'on est dimanche, une heure de moins et une panière de repassage...(ben vi suis matérialiste sur un si joli texte...rooh...)
bisous
Lou
Véro, sublime, faut pas exagérer mais j'aime bien ces rimes et les image qui vont avec ;-))
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