19.3.07

univers (au pluriel)





Il est des mots qui m’inspirent respect et fascination.
Univers est l’un de ceux là.
J’aurais aimé comme Hawkins ou Reeves chevaucher la nuée céleste, escalader les concepts galactiques et sonder les infinis à grand coups d’abstractions et de cabalistiques formules mathématiques
Mais voilà, je me suis très tôt brouillé avec les sciences et même si depuis nos rapports se sont quelque peu améliorés je ne serai jamais un scientifique de haut niveau
Il faut donc que je leur fasse confiance à ceux là qui enfourchent des destriers ailés et les croire quand ils énoncent leurs théories à défaut d’échafauder les miennes

Donc à les en croire, tout procèderait du big bang, à partir d’un concentré fabuleux qui émerge du néant et s’en vient pour ensemencer des champs encore vierges de temps et d’espace.
Un concept aux limites de la compréhension de l’esprit humain. Ce qui existe préalablement à cette graine primordiale restera probablement à tout jamais hors du champs de notre compréhension

Et depuis ce phénomène unique, l’univers continue à s’étendre avec les galaxies qui le composent, tous leurs soleils et leur cortège de planètes et avec les trous noirs et cette matière noire exotique dont on ne sait exactement ce quelle est et qui pourtant en constitue la majeure partie

Et, infatiguablement, les galaxies s’éloignent les unes des autres à une vitesse de plus en plus grande mais que l’on peut physiquement mesurer

Extension à l’infini ou retour aux origines, le débat reste ouvert. Retour aux origines, c’est ce que les physiciens appellent le big crunch
Comme un élastique que l’on tend et qui revient à sa position initiale dès qu’on le relâche.
Et pourquoi ne pas imaginer un succession d’expansions et de rétractions où tout reviendrait aux origines pour repartir pour un nouveau cycle?

Bien sûr, ceci ne résout cette vertigineuse énigme de savoir comment tout cela a commencé pour la toute première fois. Mais rassurez vous, la question ne sera pas posée.

Sachez toutefois que je penche pour la deuxième hypothèse, de ces cycles sans cesse renouvelés, sans que rien de scientifique nous vienne la soutenir si ce n’est le côté affectif et donc irrationnel que je ressens pour elle.

Voyez donc quel piètre astrophysicien j'aurais fait!

Mais peu importe, univers multiples ou unique univers, il me parait que tout préexiste dans le noyau primordial. Que tout est contenu dans cette graine des origines. Et je crois que l’univers comme nous appelons cette complexe machinerie est tendue vers un seul but, celui de permettre à la vie de s’installer partout là où c’est possible et de doter cette dernière d’intelligence et de pensée en prime
Dans quel but et à quelle fin ? La réponse n’a pas tellement d’importance tous comptes faits, il suffit de constater que le phénomène existe et qu’importe la dénomination que nous donnons au « responsable » de cette mise en place : Dieu, Grand Horloger ou Grand Architecte de L’univers.

Et c’est pourquoi il me parait difficile de ne pas croire qu’il existe d’autres vies dans certaines de ces planètes que nous ne cessons de découvrir dans notre propre galaxie tournant autour de leur soleil mais aussi dans d’autres galaxies que la notre mais ça, probablement, nous ne le saurons jamais

Mais il est une autre possibilité qui, elle aussi, me fascine. Et si nous étions dans un univers multidimensionnel où de multiples structures coexisteraient cote à cote comme des bulles à la surface d’une eau savonneuse
Et s’il existait des possibilités de passer d’un de ces univers à un autre par des trous de ver, de plonger dans l’une de ces bulles autres, si voisines en fait qu'on pourrait presque les toucher mais que la pauvreté de nos moyens de perception et peut être aussi notre manque d'imagination nous empêche tout simplement de voir

Pourtant il est un modèle que la nature met à notre disposition comme rappel de ces possibilités. Notre propre cerveau.
Nous serions ainsi tous dotés d'un univers en réduction qui nous fait si semblables et pourtant chacun si différents.
Bien à l’abri dans sa carapace osseuse, notre propre cerveau serait alors l'image d'un de ces mondes étranges que peut être nous côtoyons mais que nous ne voyons pas. Il partage en tous les cas beaucoup de similitudes avec son grand frère, ne serait-ce qu’au moment de la conception qui ressort du même principe de la page vierge où va venir s’inscrire la pensée individuelle comme s’imprime depuis l’explosion du début celle collective de l’univers post big bang

Nous sommes loin d’avoir tout découvert ou tout compris de l’infiniment grand à l'infiniment petit, du macrocosme au microcosme et dans l’organisation vertigineuse de ces structures qui sont notre propre nous-mêmes et celles de l’infini dont nous venons et qui tant nous fascine

Et nous plongeons entre messages des synapses et pépinières d’étoiles dans le mystère de la vie même et nous nous accrochons aux piliers du ciel qui soutiennent notre mémoire collective et nos souvenirs d'hommes et c’est là dans l'intimité de nos neurones et dans celle d'espaces en gestation que nous et la nature gardons nos amours en devenir, nos envies et nos espoirs dans l’or fondu qu’illuminent les yeux d’une femme qu’on aime, dans le cri des enfants qui, sans se lasser, escaladent les escaliers menant au firmament, dans le tumulte de cette vie qui obstinément se propage et s’étend dans un gigantesque et perpétuel acte d’amour

Claude



UNIVERS

Mondes étranges et bouillonnants
Qui se tordent et se vrillent
Planètes de fer brûlant
Métaux qui se recroquevillent
Molécules en recherche d’atomes frères
Voguant dans la vacuité interstellaire
Noirs diamants en déshérence
D’astres éteints en errance
En quête des ultimes particules
Accouchées de galaxies-bulles
Étoiles où se piège la lumière
Pour un voyage sans frontière
Matière en gestation
Mondes en création
Soleils en destruction
Nébuleuses en évasion
Tourbillons de poussières galactiques
Maelströms d’éléments exotiques
De matière noire impondérable
Fragments de lunes impensables
Lourde respiration des profonds infinis
Espaces où le temps s’engourdit
Où des structures s’ensommeillent
Quand des étoiles chantent au bord du réveil
Prémices à leurs glorieuses naissances
Dans le cri précurseur à toute délivrance.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Vas lire JJ, "lechantdupain" en lien chez moi. Tu vas adorer.

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