22.3.07

Voyage imaginaire

Tu t'es étendue à mes côtés, tes jambes longues et fuselées frôlant les miennes.
J'aime les femmes aux jambes fuselées et aux poitrines menues, les poitrines abondantes me gênent par leur abondance même

J'ai laissé ta chaleur se communiquer à la mienne.

Tu m'as regardé avec cet air que j'ai toujours tant aimé et dans lequel je me suis si souvent senti coupable d'être incapable d'y répondre

Je vais te le dire: Les blessures de l'âge s'inscrivent dans ces interrogations muettes qui me poursuivent encore après tant d'années quand déjà on atteint le quai du départ au port des derniers horizons.

Je n'ai pas voulu que nous fassions l'amour, j'ai voulu te faire l'amour ce qui est bien sûr totalement différent.

J'ai voulu tenter de partir avec toi, embarquer pour ce périple pour lequel les femmes s'en vont et d'où tant d’hommes s'excluent par impatience, par incompréhension, pour seulement vouloir assouvir leur propre désir.

Comment jouis tu? Sauras tu un jour me le dire? Pourrais-je un jour le comprendre? Quel est le fleuve sur lequel tu flottes, vers où t'entraine t'il, sans moi, voyageur souvent surnuméraire?

J'ai voulu jauger l'intensité du plaisir monter en toi, le mesurer à un clitoris durci arrêté à la barrière de mes dents, à la douceur chaude et humide imprimée sur la longueur de mes doigts, inscrire sur l'étendue de ma langue traquant en ses moindres cachettes la douceur et la fragilité de tes muqueuses cachées
J'ai voulu t'accompagner dans ce râle où se cachent probablement les seules vraies paroles d'amour qui valent la peine d'être entendues, j’ai voulu être avec toi dans ce long frisson en voyeur, sans honte inutile et sans fausse pudeur

Patiemment, J'ai voulu graver dans ma mémoire parfois infidèle, seconde après seconde, le moindre détail de ta montée vers le plaisir, j'ai contemplé ton visage renversé, ta poitrine offerte et tes yeux ouverts sur un indicible paysage dont tu es seule à posséder les clés, pour que tu puisses, à ton tour, revivre au travers du rythme de ma main enserrant mon sexe te souvenir du chemin recréé et la montée de cette tempête frayant son chemin et venant du plus profond de mes reins et prenant racine dans ton propre plaisir

Et c’est alors que tu viendras d'un doigt agile et léger humecter mes lèvres maintenant assoiffées d'un soupçon humide puisé à ta propre intimité pour que ensemble, nous retrouvions le chemin de l'androgynat qui peut être fût le notre aux lointains temps des origines

Claude

2 commentaires:

Anonyme a dit…

j'ai repensé à ta phrase et tu avais raison. écrire à 4 mains, c'est tout à fait ce que tu m'as dit. quand je relis ton texte tout seul, du coup c'est moi que j'entends en écho.
take care
lou

claude a dit…

Comme une femme écrit et comme un homme écrit, les blancs qui se remplissent et le trouble des mots qui s'étalent en échos

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