23.3.07

Magical Paris

le temps est léger ce matin alors je vais descendre sur le boulevard pour aller prendre un petit noir au comptoir
Décaféiné, je demanderai et j'échangerai peut être une ou deux paroles avec une petite vendeuse du bazar d'en dessous de chez moi et la rue me paraîtra une nouvelle fois tendre et le monde vivable et j'avancerai le nez vers un autre voyage au court terme
Je fendrai les groupes d'adolescents agglomérés à la sortie de la bouche du métro pour me donner l'illusion en les frôlant d'être redevenu l'un deux pendant un instant seulement et Puis je regarderai si les femmes ont décidé de nous laisser redécouvrir des jambes dont elles avaient si injustement décidé de nous priver du spectacle ces jours derniers
Boulevars Diderot et la rue de Reuilly et plus loin la rue du faubourg saint-Antoine avec au dessus des toits le génie de la Bastille dans la perspective de la rue
Et une nouvelle fois, je me dirai combien cette ville est belle mais cruelle et impitoyable aussi pour les faibles et les pauvres et je croiserai bien des misères que je ne pourrai même pas soupçonner

Peut être irai-je jusqu'au parvis de la mairie de Paris
Et comme d'habitude, le vent tentera de s'infiltrer sous mon blouson dont je reléverai le doux col de fourrure et je laisserai mes pas me porter tout au long des boutiques où je jetterai un oeil plus ou moins blasé et le jour me paraitra encore vivable parce que la lumière sera transparente au dessus des toits et je trouverai l'envie de poursuivre ma ballade solitaire de promeneur parisien

Et je serai cette solitude au milieu d'autres solitudes et je laisserai le soleil se lever et réchauffer mon dos en route vers le Marais et autres marécages citadins

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