Non, en fait, je parle de panne d'inspiration, de cette inspiration qui m'amenait à écrire et à aligner les mots les uns après les autres dans une sorte de jubilation et qui, enfin, formaient ce que l'on qualifie ordinairement de poème.
Un exemple: J'ai écrit un texte que j'ai appelé "femmes de granit". Une foule d'admirateurs (trices)( 4 personnes au total je crois) l'a trouvé pas mal, sans fausse modestie, moi aussi je l'aime bien ce petit texte .
Je me souviens du jour où je l'ai écrit; c'était un matin, le lendemain d'un naufrage en mer.
Je me suis assis en face de mon fidéle ordi et les mots me sont venus spontanément à l'esprit comme s'ils y étaient présents de toute éternité.
En quelques minutes, tout était terminé et même si par la suite j'y ai apporté quelques améliorations minimes, il est resté quasiment tel quel.
Or aujourd'hui, nada, que dalle, plus de mots qui viennent à ma rencontre comme avant, plus de ce bonheur à trouver une rime même si le seul lecteur en était moi même.
Maintenant je vis sur mes réserves, relativement importantes mais pas inépuisables.
Alors, l'angoisse me vient, quand j'aurai posté mon petit dernier, de quoi que je pourrai causer, hein?
A votre avis un peu de vitamine C, de la DHEA ou des yaourts super vitaminés pourraient ils arranger ça?
J'ai bien pensé au viagra mais j'ai peur avec ça de me disperser et de me livrer à des activités nocives à une création poètique écrite de qualité
Alors, bloggeuses, bloggeurs, mes soeurs et mes frères, dites moi tout et rassurez moi. Mon cas est il désespéré ou un traitement adapté pourra mettre fin à mes angoisses existentielles?
CELUI QUE JE N'ECRIRAI PAS
C'est le poème
que je n'écrirai pas
celui des cafés crèmes
bus au bar tabac
du coin
pas très loin
c'est le poème
que je ne peux
plus écrire
c'est un je t'aime
un peu vieux
c'est un rire
qui soudain
dans la gorge s'étrangle
des mots durs à dire
beaux mais vains
des mots à sangles
entravés
emprisonnés
c'est le poème
que je veux pas dire
avec des mots
chrysanthèmes
fait pour maudire
à se jeter à l'eau
c'est le poème
de tous ces amours
que le vent sème
dans le petit jour
des serments avortés
des mots d'amour morts nés
de ceux qu'on bredouille
qui partent en quenouille
devant une porte
qui soudain se clos
sur des amours mortes
et un coeur mort trop tôt
Claude
4 commentaires:
Et bien précisément, quand le petit dernier sera posté, c'est une autre aventure qui commencera... Peut-être moins facile, moins évidente, mais assez passionnante : aller à la recherche des mots, alors qu'ils venaient à toi....
je croîse les dogts pour qu'ils ne tardent pas trop à me revenir
merci Traou
Mais il est magnifique ce poème là...
dis tu n'es pas fa^ché au moins??
Coumarine
ben que non! comme dit l'autre, que je n'suis pas fâché; bien au contraire d'aileurs
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