16.1.06

ntm

NTM, nique ta mère. Vous aurez remarqué comme moi que ce siècle qui juste commence sait pratiquer à bon escient les économies d'expression et de salive. Rien de superflus, fi de la dentelle, directement à l'acte et passons à autre chose.

En langage du siècle des lumières, cela eût probablement donné quelque chose comme: «Il me serait seyant de me livrer à des activités à caractère sexuel avec Madame votre Mère et nonobstant le fait qu'elle puisse n'y pas être totalement consentante».

Et aujourd'hui, trois simples lettres «NTM» et tout le monde comprend. Pourquoi perdre son temps en des discours aussi oiseux qu'inutiles. Quel beau langage viril et délicat, c'est là qu'on se prend à être fier de cette espèce que l'on qualifie d'humaine et que l'on ne regrette pas d'en être du nombre

Nous vivons vraiment une grande et belle époque !

Et quelle est merveilleuse notre langue française employée avec cette vigueur de ton en de si saisissants raccourcis qui laissent vraiment sur place ce pauvre Rabelais qui pourtant savait si bien faire ricaner ces pauvres potaches innocents et boutonneux qu'en des temps reculés alors nous étions.

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