15.1.06

Perplexité

Je suis perplexe et m'interroge. Hier, grand et beau ciel bleu sur Paris. Un temps idéal pour la promenade et je n'ai pas résisté à l'appel des rues. Programme: Départ du coin du carrefour Reuilly-Diderot, cap sur Bercy-village, traversée de la Seine au pont national, à gauche une fois le pont traversé, direction l'ex-usine SUDAC en travaux pour devenir une future école d'architecture puis, à partir de là, retour en direction de la gare d'Austerlitz, retraversée de la Seine au pont du même nom et remontée du bd Diderot jusqu'à mon point de départ.

Ca dit probablement quelque chose aux indigènes des arrondissements de l'est parisien, pour les autres et particulièrement pour les provinciaux qui n'ont pas forcément un plan de Paris à disposition, deux bonnes de marche et quelque chose comme dans les huit kms.

Une bonne trotte quand même et passionnante car je découvre les changements apportés depuis plus de dix ans maintenant à une partie de Paris qui avait été laissée pratiquement à l'état de friche.

Figurez vous que j'étais capable de faire tout ce périple d'une seule traite à l'exception parfois d'une halte pour un petit remontant à base de jus de la treille dans un bar à vin de Bercy village.
Eh, ben, v'la t'y pas qu'hier, je me suis senti des faiblesse au niveau des genoux à mon arrivée devant la gare d'Austerlitz avec en prime quelques désagréables pointes de douleur au niveau des reins qui m'ont amené, toute honte bue, à m'engouffrer dans le bus 57 qu'a la bonne idée de s'arrêter juste devant chez moi si on s'adresse poliment au chauffeur.

Alors, je suis perplexe et je me pose des questions. Les jours s'allongent et la terre se réchauffe tout le monde sait ça et si ON avait changé quelque chose au kilomètre, hein! Mine de rien, si on l'avait étiré et rajouté, par ci, par là, quelques mètres supp. Hein, qui c'est qui va aller vérifier ça, à part mes genoux et mes reins. C'est ça, à tous les coups! Mes huit kilomètres sont devenus plus ou moins neuf et c'est moi qui suis usé.

Va falloir sans tarder créer une brigade de surveillance chargée de vérifier l'intégrité du kilomètre, voire lancer une pétition à l'échelon national et interpeller le gouvernement. (Et au fait, que fait donc la police?)

Il y va de l'honneur de notre pays et de l'intangibilité de notre mètre étalon dont nous sommes, à juste titre si fiers et qui, si j'en crois mes lointains souvenirs scolaires, pieusement repose au pavillon de Breteuil.

Alors, citoyens, citoyennes, debout, ne nous laissons pas faire, défendons pied à pied notre kilomètre et les mille de ses congénères qui le compose ; il y va de notre honneur national et du modèle qu'on sait si bien donner au monde

PS: Les gares de Paris, ça pourrait être un bout de promenade pour se les faire d'un seul coup pour qui se sentirait assez courageux pour faire fi de la distance. Je joins deux versions sur le même thème, une version hard et l'autre soft. C'est à cause d'une dame avec qui je correspondais et qui, un jour, m'a accusé de sombrer dans le vulgaire. Elle avait parfaitement raison, aussi, je vous laisse le choix, hard ou soft, y'en a pour tous les goûts

LES GARES DE PARIS (version hard)

A Saint Lazare
J’arrive en retard
Vanné, fourbu
Aux pas perdus

A Montparnasse
Ça m’embarrasse
Mais de guerre lasse
Je me casse…

…Pour Austerlitz
En sifflotant
Un air de Liszt
Tout en courant

A la gare du Nord
Dans c’beau décor
J’ai mangé des frites
En attendant Edith

Là, j’ai posé la veste
Et tourné en rond
Mais elle était gare de l’Est
Et j’suis resté seul…comme un con.

Claude

LES GARES DE PARIS (version soft)

A Saint Lazare
J’arrive en retard
Vanné, fourbu
Aux pas perdus

A Montparnasse
Ça m’embarrasse
Mais de guerre lasse
Je me casse

Pour Austerlitz
En sifflotant
Un air de Liszt
Tout en courant

A la gare du Nord
Dans c’beau décor
J’ai mangé des frites
En attendant Edith

Là, j’ai posé la veste
Comme je suais sang et eau
Mais elle était gare de l’Est
Et j’suis resté seul…comme un idiot

Claude

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'ai cru comprendre, ou deviner, que tu avais envie qu'on t'écrive plus de commentaires...

J'aime bien ton petit poème ferroviaire, la version hard surtout. Un petit conseil quand même, ce serait de restituer au nom de Liszt son orthographe. Ca n'empêche pas la rime...

Je vais continuer la visite, je crois que cela nous entraîne un peu plus loin, vers l'Orient. A plus !

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