31.5.06

J'étais bien jeune alors

Eh, oui! J'étais bien jeune alors et j'en ai gardé des remords bien des années après
C'est ce que je tente de dire ici.
Qu'il me soit beaucoup pardonné si toutefois c'est encore possible...

DEPARTS

De ses départs on ne revient jamais indemne
Quand on laisse ce que l'on aime

Vouloir en finir avec un visage

Le remplacer par tous ces paysages

Faits de forêts, de montagnes, de collines

D'horizons vibrants ou de rivières opalines

On n’en est jamais complètement guéri

De ces départs dans les matins rosis

Par des soleils toujours renaissants

Quand le sentier vous est accueillant

Et tend ses bras vers un autre monde

A prendre sans perdre une seconde

Pour contempler ce que l'on quitte

Pour répondre sans tarder à une invite

Dans l'impatience de fouler la route

Dans l'odeur des défaites et la honte des déroutes

Pour vouloir sans tarder aller sur les chemins

Sans l'aumône d'un regard ou sans lever la main

Toujours en soif d'une même quête

Partir sans payer toutes ses dettes

Partir sans avoir à dire je t'aime

Partir à l'heure du café crème

A la cloche de bois ou dès potron- minet

Sans se retourner, presque sans regret

Mais de tous ces matins bleus ou blêmes

On ne s'en sort jamais vraiment indemne.

Claude
Paris

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ces départs laissent une empreinte...dans le sablier du temps ! et quelle empreinte Cher Claude, quelle enpreinte : la trace des mots de la plus jolie façon qu'il soit...la trace d'un poème...

claude a dit…

C'est tràs joliment vu cette empreinte dans ce sablier du temps tout remplis de ces grains qui coulent si vite emportés dans le fleuve des souvenirs
Bisous, Wictoria

Anonyme a dit…

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