IL ÉTAIT FILS DU VENT
Et peut-être davantage
Il vivait parmi nous
Mais à l’écart du village
De ses rêves, il était roi
Il suivait ses propres lois
La chimère était son empire
Ses besoins étaient ses désirs
Et peut-être même bien pire
Ses amis s’appelaient vampires
Chouettes, grands-ducs ou hiboux
Chien errant, chien blessé
Putois ou rat d’égout
Souffrants, pleurants, traqués
Et pour lesquels il était tout
Ou de personne plus certainement
Il n’avait ni présent ni futur ni passé
Il venait d’autres cieux ou de la lune
Ce voyageur au bagage bien léger
Détrousseur effronté de fortune
Meneur de loups et de leur sarabande
Quand grosse est la lune sur la lande
Il est parti avec des hommes en blanc
Sous le regard des braves gens
Du village et du Saint-sacrement
Direction Saint-Fiacre ou saint-Brandan
Qu’importe le nom du lieu ou le temps
Il est parti entre quatre hommes en blanc
Laissant là ses amis et sa vue sur l’étang
Venant de dessus les monts d’Arrée
Portés dans un grand souffle de vent
Le cri de la chouette y chevauchant la nuée
Et en réponse à la plainte du hibou
Ce que je crois être l’appel du loup
J’ai su alors qu’à Saint-Brandan
On changeait une paire de draps blancs
2 commentaires:
Effectivement beaucoup d'échos dans le vent...Merci de votre passage...Tous ces textes sont très beaux.
A bientôt
Amicalement
le vent est un conteur remarquable pour qui sait l'écouter...
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