1.8.06

Les voyages immobiles (9)



AU LONG DES QUAIS

Bandol et cette brune que j’avais rencontrée sur la jetée et ces filles qui nous souriaient à pleines dents sur les quais de Sanary avec, imperturbable, le soleil qui brillait sur les vagues courtes de la Méditerranée et encore Toulon et ses cafés crème dans les bistrots proche de la gare à la curieuse architecture
Bien plus tard j’ai habité du coté de Marseille et puis, encore après à Menton l’Italienne.
Et pourtant j’ai la nostalgie de la Provence de l’intérieur, une Provence cachée et rugueuse, celle des vallons cachés et déserts que mes navigations aériennes me permettaient de découvrir mieux, une Provence sillonnée des anciennes routes romaines ou plus vieilles encore et qui ne mènent plus à rien et que nous avons empruntées de nuit du coté de Salon de Provence et j’ai encore en mémoire tous les parfums de la garrigue, celles du thym, de la lavande et de toutes les autres entraînées par les vents de l’été
Mais maintenant j’ai horreur de ces lieux où des blaireaux désargentés contemplent avec envie des blaireaux pleins aux as qui ne le regardent même pas, pour qui ils n’existent même pas et des bateaux sans âme qui dorment dans des mouillages désolés et le long de quais décorés comme des filles de mauvaise vie

Claude

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Tes voyages ne sont pas si immobiles...qui nous entrainent dans la couleur des mots, l'odeur de la lavande (si si), je ne suis en vacances que dans 2 semaines...te lire m'évade un peu !

claude a dit…

Je crois qu'on partage certaines impressions d'une certaine Provence...Mais avec quelques années de difference quand même ;-))

Anonyme a dit…

Si peu si peu, au regard du monde :)

Ombres légères

      J'ai récemment évoqué ici deux silhouettes féminines qui ont, plus ou moins brièvement, croisé ma vie à divers ...