J'ai déjà publié ce texte. Ah, oui? Ben, je ne me souviens pas trop et puis c'est mon blog et j'en fait ce que je veux, na!
Et puis, je l'avoue je l'aime bien cette Estrella là.
L'ais-je vraiment rencontrée? Allez donc savoir
Au fond d'un bouge porteñosien peut être,sur l'un de ces quais que longent, boueuses, les eaux du Rio de la Plata, dans une des petites rues qui s'étirent à côté de l'avenue Corrientes.
Elle fût pour un soir ma princesse, elle est mon souvenir sur un air de tango et, ce soir, ce sont ces accords langoureux qui sonnent dans mes oreilles et une petite silhouette qui danse et qui danse sur une piste étincelante sur fond de nostalgie dans la chaleur bleutée des nuits sud américaines
Et elle le mérite bien que, pour un instant, je la ressuscite en l'enlevant du royaume des ombres où s'empoussiérent mes souvenirs
ESTRELLA
C'est à Maravella
Que j'ai connu Estrella
La fille au nom d'étoile
Qui y dansait sans voile
Planant sur le nuage bleu
De noirs cigares noueux
Estrella, soeur d'Esmeralda
Estrella aux airs de gitana
Que des alcools aux tons verts
Faisaient bouger au souffle des enfers
Des vaqueros aux yeux exorbités
Fixaient la scène d'un air intéressé
Estrella y chantait la Comparsita
Dans les sons aigres d'un pianola
Estrella y dansait d'un air las
Avec un je ne sais quoi
Dans ses gestes d'un reste d'enfance
Et du port de reine la munificence
Dans le fond embrumé de la salle
Doucement du bout de ses doigts sales
Égrenant des colliers d'or mêlés d'opale
Un vagabond vêtu de cuir luisant
Au côté, un poignard taché de sang
Couvait des yeux notre belle gitane
Dont le regard avait la douceur océane
De la vague empanachée de blanc
Qu’a l'océan sous les caprices des vents
C'est à Maravella
Que j'ai connu Estrella
La fille au nom d'étoile
Qui y dansait sans voile
Et ainsi nous mélangions nos songes
Comme ceux que le malheur ronge
Elle, perdue dans l'immensité des cieux
Et moi dans le brillant de ses yeux
C'est à Maravella
Que j'ai connu Estrella
La fille au nom d'étoile
Qui y dansait sans voile
Claude
Monde de couleurs et d'images, monde sans cesse le même mais toujours recommencé et que je vous convie à parcourir en ma compagnie avec le vent pour compagnon à nos semelles
9.8.06
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