20.8.06

De pourpre et de stupre



Que cherches tu à nous dire, beau masque, échappé d’une peinture du Quattrocento ou d’un rêve de Botticelli?

Que cherches tu à nous dissimuler, quelles turpitudes furent les tiennes pendant ces heures passées sous les yeux attentifs d’alanguis lévriers couchés sur des tapis persans tissés par les doigts agiles de fillettes attachées à leur métiers pendant que la lune pleine accompli son cycle promis dans le noir diamant du ciel de la nuit?

Qu’as-tu vu à la lueur des candélabres aux montants de fine porcelaine bleutée de Bohème pour te faire les yeux si brillants sous la blancheur du masque?

Et quels parfums garde tu, courant sur ta peau, au milieu de cet étalage de pourpre qui te fait une couche somptueuse, de cette couleur qui court dans l’imaginaire italien depuis la villa des mystères à Pompéi jusqu’aux pinceaux inspirés des grands maîtres de la renaissance et qui s’étale encore de nos jours dans ces fêtes florentines pour lesquelles tu gardes la pose pour l’éternité.

Claude

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