30.7.06

Les voyages immobiles (8)




D’OCRE, DE MARRON ET DE BLEU

D’ocre, de bleu et de marron sur fond d’azur infini
Le ciel profond d’une porte marocaine ouverte vers les grands espaces du sud et ses immensités monocolores que l’ocre des murs nous rappelle ici
Retrouver l’allégresse des départs, le chèche rabattu sur les yeux et les joues brûlées par une gifle du sable
Calculer ses pas et suivre la marche des étoiles et donner rendez vous au renard des sables et chercher dans la dune qui s’étend et s’élève la trace légère des pas d’un enfant qui fut un petit prince, suivre la trace de son renard du désert et cueillir la rose de pierre qui fleurit sur des chemins sans nom
Et s’en retourner à ses voyages immobiles avec dans les oreilles le chant du sable qui chante et la symphonie d’un monde qui monte à l’assaut de souvenirs bien mal enfouis au creux d’une mémoire qui déroule ses rêves flamboyants à l’abri derrière des paupières closes

Claude

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