Beaucoup de choses sont dites sur ce phénomène des temps modernes : Ce type de communication instantané et universel que sont les blogs en général et c'est ce dont je veux parler bien sûr.
J’y découvre, comme vous le faites certainement, des trésors d’écriture, de sensibilité, d’émotions qui autrement seraient restées inconnues et ignorées au fond de tiroirs perdus.
Et c’est un privilège que de partager tous ces moments d’intimité, de rentrer dans des maisons sans y être expressément invité et y être malgrè tout chaleureusement accueilli.
Nulle intention de voyeurisme là-dedans mais le sentiment d’une porte amie qui ne demande qu’à être franchie
Et j’aime à me perdre dans des dédales de couloirs où des portes s’ouvrent sur d’autres portes et je m’y perd parfois, obligé de revenir sur mes pas, reprendre la piste interrompue et découvrir par le plus grands des hasards une partie encore inconnue et jusqu’alors inexplorée
Je redeviens explorateur dans mes voyages immobiles et j’avance avec délice dans ces terrae incognitae qui étaient ces blancs des cartes de géographie ou dans ces portulans des temps anciens et je n’ai pas peur d’y partir à l’assaut de ces terrains vierges ou de ces jungles inconnues
Et souvent, lorsque je reviens sur mes pas, il m’arrive de m’arrêter sur telle phase ou tel mot et selon la qualité de lumière, celle du matin ou du soir, j’y découvre un sens, une signification auxquels je n’avais pas pensé à première lecture
Et alors je soumets à un patient examen ces textes, ces phrases, ces mots pour tenter d’en arracher les secrets qui se cachent derrière leur choix et derrière eux leurs auteurs de chair et de sang.
Et parfois, au hasard d’une relecture, je découvre parfois un mot qui malicieusement avait jusqu’alors échappé à mes investigations et qui soudain change toute la signification que j’avais mise à un envoi.
Et je crois comprendre alors des confidences qui me bouleversent ou m’émeuvent et je me fais l’effet d’être un ami cher ou une épaule sur laquelle la douceur du soir appelle aux partage de secrets ou à ces chuchotis des heures crépusculaires qui se mêlent à ces messages que sait nous dispenser la mer dans ses innombrables parfums et rumeurs
Savez vous qu’il m’est arrivé d’apprendre par cœur certaines des phases lues afin de mieux les apprivoiser et enfin pouvoir les accaparer.
Savez vous qu’il m’est arrivé aussi de ressentir une pointe de jalousie devant le ciselé de certaines expressions, le bonheur du choix de certains mots ou un raccourci saisissant dans la fin d’un envoi. Ah ! Pourquoi n’y ais je pas pensé moi-même plus tôt ? Vilain sentiment vite dissipé dans le ravissement de la lecture
Savez vous aussi que je profite de certains textes qui sont alors le point de départ de ces petites histoires que parfois vous me faites la gentillesse de lire
Et c’est ainsi que se constitue cette trame faite d’autant de fils d’Ariane où nous cherchons, tous ensemble, inlassablement parmi ces mille et un chemins offerts une mince et étincelante parcelle de notre vérité
5 commentaires:
Je renvoie vers toi cet éloge des mots car c'est ici que j'ai trouvé soulevé par tes pas une belle humanité.
Pousser une porte et entrer au pays des merveilles...
C'est tout simplement magnifiquement dit. Et vrai, magnifiquement vrai..
Rien d'autre à ajouter, de peur d'abîmer tes mots.
Bisous
wictoria> Un petit particulier humain m'intéresse plus que l'humain général. Jules Renard
Mathilde> Dis voir, Thilde, ton petit nom, c'est Alice ou Mathilde? ;-))
Véro> Merci, Véro... Et je crois comprendre alors des confidences qui me bouleversent ou m’émeuvent...
oui, je suis bien dac avec toi...
Merci pour cette note
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