J’ai récemment vu à la télévision une interview qui m’a interpellé quelque part !
Jolie, cette phrase, non ? Oui, bien sûr, sauf que je regarde de moins en moins la télévision mais ce n’est pas le plus important.
C’est la suite qui me pose quelques problèmes et je vais vous faire une confidence, cet emploi du verbe interpeller dans le sens d’interloquer, de surprendre voire d’intéresser fait partir de ce néo français jargonnant qui m’exaspère au plus haut point.
Quant à « Ca m’interpelle quelque part », alors ça !! Ça ne me donne pas des idées de meurtre, non, faut pas exagérer mais je ne peux m’empêcher à chaque fois que j’entends cette expression de me demander à quel endroit exactement ça peut l’interpeller (elle ou lui) et je dois vous avouer que les pensées qui me traversent l’esprit à ce moment ne sont pas à coucher sur le papier si l’on veut garder ce blogue dans les limites de la bienséance la plus élémentaire.
Mais ce n’est pas le débat du jour mais simplement une scène vue à la télé pendant une des nombreuses manifestations de ces derniers jours me revient à l’esprit. Elle concerne un brave père de famille accompagnant son fiston d’une quinzaine d’années à un cortége revendicateur de plus et à la question posée
-Pourquoi accompagnez vous votre fils à cette manifestation ?
-Je l’accompagne pour défendre ses droits à la retraite, il en a le droit comme tout le monde.
Oui, naturellement et sans aucun doute sauf que ce monsieur saute une étape sans s’en rendre bien compte, car c’est son fiston qui assurera à son propre père sa retraite. C’est ça le principe de répartition : Ce sont les jeunes qui paient pour les vieux.
Penser à la retraite à quinze ans, c’est faire preuve d’une belle précocité et de vision à longue vue mais je crois bien que ce jeune homme devrait plutôt penser à une formation sérieuse et bien adaptée apte à lui ouvrir à terme le marché du travail et je pense que son géniteur devrait l’encourager fort dans cette voie s’il désire vraiment profiter de sa propre retraite à lui.
Mais, bon, chacun voit midi à sa porte et ce n’est pas le lieu ici pour Paul et Mickey! Oups ! Polémiquer, pardon !mais cette fameuse retraite m’a inspiré quelque lignes que je soumets à votre appréciation car je ne pense pas qu’elle soit forcément les portes ouvertes sur le paradis et en soulignant comme il convient que toute relation avec des situations réelles, en particulier la mienne, n'est que le fruit de mon imagination (un peu trop) fertile.
Cela va sans dire mais mieux encore en le disant!!
Et j’ajoute que ce n’est qu’un avis personnel que je ne demande à personne de partager
LA RETRAITE
Condamné à se reposer
Ça y est, c'est arrivé
On est enfin retraité!
Et promis, on s'ra bien occupé
Plus que quand on était salarié
On va manquer de temps
Pour pouvoir tout faire
Le jardin, la chape de ciment
La peinture de la porte de derrière
On va faire rougir la perceuse
Et préparer la tondeuse
Et puis on verra les copains
Un apéro, un verre de vin
À nous la belle vie!
La vie du sans-soucis
Mais on a oublié bobonne
Pas ravie de s'taper le bonhomme
Presque du matin au soir
Déjà qu'elle s' farcit le ronfloir
Du soir au matin
Alors, hein !
Faut voir!
Faut dire que c'est arrivé comme ça
On ne s'y attendait vraiment pas
Pas si vite que ça
En tous les cas
Et faut pas oublier
Que, bien caché,
Dans le mot retraite
Y’a celui de déroute
Comme celle de quarante
Et on en a soixante
Alors adieu les routes
Celles qu'on prenait le matin
Avec plus ou moins d'entrain
Et du lit au lit
C'est Brel qui nous l'a dit
V’là ce qui nous est promis
Alors c'est pas sans regret
Qu’on revoit parfois les copains
Sur les routes ou les chemins
De l'usine, de l'atelier
Avec un plan encor' tracé
Et des clients qu'on doit livrer
Alors on s'en retourne vers son logis
La peinture, c'est déjà fini
Le gazon a bien jauni
Et la perceuse a dérougi
La ménagère de plus de cinquante ans
Regarde la télé d'un air absent
Alors, y'a le fauteuil qui tend les bras
Peut être qu'en fermant les yeux
On se retrouvera sous d'autres cieux
Et qu'on finira par oublier tout ça
1 commentaire:
Malaise... C'est si criant de réalité que ça me fait frémir. Je commence à avoir peur de la retraite, depuis quelques années, de ce début de la fin...
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