C’est la série des histoires de port.
Attention, je dis bien port avec un T à la fin, pas avec un C. Pas d’histoires cochonnes chez moi, ce n’est pas le genre de la maison.
LES PORTS
Les ports où mes départs sont restés en souffrance
J’y écouterai le chant de l’accordéon en transe
Se glisser en pleurant sur les chemins d’Délivrance
Et planter mon regard dans celui des matelots
Écoutant dans leurs plaintes et tous leurs trémolos
Des histoires d’sacs à terre et d’leur putain d’rafiot
J’irai encor’ lever un verre jusqu’à plus tard
Avec des sacs-à-vins et des bons dieux d’soiffards
Des rebuts d’arrière ports et des demi-tricards
Mélangée avec celles de sucre, de bière, de banane
Celles de colis ouverts sur des entrailles diaphanes
Je reviendrai ouvrir mon nez à la fleur ou à sa fane
Là-bas au bout du quai qui fait suite aux remparts
Celui où s’embarquaient en leurs temps des bagnards
Dans la désespérance d’un p’tit matin d’cafard
Face à l’océan sournois jouant des gris et des verts
Pour mesurer son indifférence à mes regrets amers
Seul, jaugeant cette plaine liquide, seul, défiant la mer
Voyages immobiles
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