1.4.06

Nouveau monde

NOUVEAU MONDE









Le serpent
A tête noire
A redressé son corps
Pour humer
Une trace évanescente
Avec sa langue bifide

Là haut
Patrouillant le ciel
Le faucon pèlerin
A lancé un cri aigu

Très loin
Au-delà des collines
Le grand loup gris
A commencé sa traque
Laissant sa femelle
Avec ses petits

L’eau de la rivière
S’est brisée sur une roche
Et a déchiré un nuage

Et tu t’es glissée
Près de moi
Sur notre lit de mousse
Sous le grand frêne rouge
Frissonnant
Au vent tendre
Du printemps






Claude

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