27.4.06

Les bistrots parisiens

Les bistrots, les bistrots parisiens surtout. Ailleurs aussi probablement mais là, je connais moins.

On y boit mais avant tout et surtout on y voit.

Il suffit de regarder et en plus, ça c’est gratuit !

Il parait que de plus en plus ferment ! Dommage, ce sont encore en ces lieux où nos solitudes se frottant à celles des autres paraissent ainsi plus faciles à supporter.

AU COMPTOIR



Y’a celui qui…
Celui qui rit
Comme un dératé
Et qu’a oublié
Pourquoi !
Celui qui…
Qui ne dit
Rien
Et qui se tient coi !
Celui dont les mains
S’affolent
Dessus son faux col
Et qui mine de rien
Zyeute une chute de reins
Belle comme un Niagara
Et des seins
Qui tombent
En tombe
Tout flagada !
Y’a celui qui baille
Et qui fait ripaille
Qu’attend sa fiancée
Qui s’en est allée
Se faire des passes
Dans l’coin d’Montparnasse
Qu’a croix en or
Sur une chemise sport!
Et le garçon
Un rien obèse
Tourne sur ses talons
Perdus dans ses rêves
Et qu'attend qu'on se lève
Et puis tout au fond
Y’a la p’tite blonde
Qu’est toute seule au monde
Avec un regard qui fond
Comme un sucre dans sa tasse
Qui paraît si lasse
Qu’attend je n’sais qui
Pour faire je n’ sais quoi
Assise sur une chaise en bois
Quelqu’un d’par ici
Mais qui ne viendra pas
Et à qui j’aimerais bien…
Mais à qui j’dirai rien
Comme à mon habitude
Perdu que j’suis en solitude
Avec celui qui…
Celui qui rit
Comme un dératé
Et qu’a oublié
Pourquoi
Celui qui…
Qui ne dit
Rien
Qu’est là jusqu'au soir
Au comptoir
De ce bar
Où la vie va et vient

Claude

Les bistrots

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Comment ça, y'a de moins en moins de bistrots? Ah non, pas question. Rendez-bous nos bistrots!

claude a dit…

Si j'en trouve un sur ma route, Mathilde, promis, je t'envoie l'adresse

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