19.4.06

Pour V et aussi pour W


René Magritte

Ses cieux sont si profonds
Qu’on y sent sourdre l’aurore
A ces points d’horizon
Où tremblent des points d’or
Ses murs de briques rebelles
D’un oiseau volent les ailes
Et un chapeau melon
Coiffe un caméléon
Buvant la couleur d’une pipe
Sur fond de moisson de tulipes
Quand la toile devient vibration
Et le château des rêves
Se transforme en maison
Lorsque le blé se lève
Quand l’homme devient volière
Et la forêt s'ouvre à ses clairières
Quand sur le sol assoiffé
Une pluie de pierres crépite
Alors d’un chapeau coiffé
Chemine René Magritte
Tout de rêves habillé
Pour y métamorphoser la réalité
Lui donner la patine des songes
Afin que nos yeux s’y plongent

Claude

1 commentaire:

Anonyme a dit…

En plein dans le "mille" : merci de ce beau beau cadeau que tu me fais et je vais copier pour mes archives dans mon répertoire "textes amis", c'est là que je conserve ceux qui me touchent...

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