Je le sais maintenant.
Si je n’étais pas persuadé que notre accession à la lumière dans cette vallée de larme que l’on appelle la vie était notre seul et unique essai, je crois que j’aurais franchi le pas consistant à trancher le fil de cette existence là pour accéder à une autre
Mais me retiennent mes petits matins accoudés à ma fenêtre pendant que je contemple vers l’ouest la campagne engourdie de sommeil alors que les oiseaux parcourent le ciel dans leur premier vol de reconnaissance du jour à peine naissant
Mais me retiennent les nuages et leurs promesses de futures floraisons
Et me retiennent le frémissement du vent dans la cime haute des arbres
Et me retiennent les bruits de l’ondée sur la terre assoiffée
Et me retiennent les sourires d’une femme qui se mélangent aux couleurs d’un ciel qui de bleu se réveille
Et je clos mes yeux et je m’en retourne à d’insignifiantes besognes où le regret de ce qui fut se mélange avec ce qui aurait pu être
Claude
Monde de couleurs et d'images, monde sans cesse le même mais toujours recommencé et que je vous convie à parcourir en ma compagnie avec le vent pour compagnon à nos semelles
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3 commentaires:
Je ne sais pas quoi dire (je n'ai qu'à me taire me diras-tu), d'autre que je comprends, ressens et partage complètement. Sauf que je ne saurai jamais aussi bien l'exprimer.
L'instinct se survie, Véro, heureusement qui est là, cet instinct qu'on a tous, chevillé au corps, sauf que pour certains la cheville est parfois fragile...
oups, l'instinct de survie bien sûr...
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