Vous savez, en descendant le boulevard Diderot, en arrivant au quai de la Râpée, là-bas, tout au bout, on se heurte à la ligne de métro et puis, entre les rails et la Seine, un bâtiment de briques s’élève, parallèlement au fleuve. Un bâtiment anonyme, sans marques particulières. C’est l’institut médicolégal de Paris.
C’est là qu’échouent ces corps que la mort a saisis dans la banalité d’une promenade anodine sur la voie publique ou à cause de la violence que parfois la nuit ou la bêtise des hommes engendrent
J’ai du m’y rendre un jour, je suis entré dans cette immense salle où silencieusement des charriots glissent sur leurs rails dans l’indifférence de ceux chargés des tâches de manutention dans cette antichambre du royaume des morts, c’est là que j’ai eu le temps de l’apercevoir, moi qui suis encore vivant…
LA JEUNE FILLE ET LA MORT
Elle a un visage à refuser la mort
Ses longs cheveux d’or
Enserre comme une résille
Cette longue jeune fille
Si gracile
Si fragile
Si calme dans son abandon
Une fille aux cheveux blonds.
A quelques pas coule la Seine
Et les bateaux qu’elle emmène
Doucement vers un autre horizon
D’autres odeurs et d’autres sons
Mais tout ça lui est bien égal
Sur sa table de l’institut médicolégal
Les bruits n’atteignent plus ses oreilles
Rien pour interrompre son sommeil
Un sommeil
Eternel…
ET POURTANT…
Elle a un visage à refuser la mort
De longs cheveux d’or
Enveloppe comme une résille
Ce qui était une très jolie fille
Claude
Monde de couleurs et d'images, monde sans cesse le même mais toujours recommencé et que je vous convie à parcourir en ma compagnie avec le vent pour compagnon à nos semelles
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2 commentaires:
Brrrrrrr.....
Pourtant, c'est très beau quand même.
Des bisous
l'injustice de la mort surtout quand elle s'applique à un être jeune et beau
Bisous, Véro
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