22.2.07

Dans la rue Rambuteau

DANS LA RUE RAMBUTEAU

Le monde va bien
Le monde est d’aplomb
Tout va bien pendant
Que j’attends au coin
De la rue Rambuteau
Et de la rue St Denis
Où il habite maintenant
Que mon fils me rejoigne
Le monde va bien
Le monde est d’aplomb
Des jeunes, des vieux
Des maigres et des obèses
Défilent en rangs pressés
Se heurtent et se croisent
Comme sur un fleuve déchaîné.
Le monde va bien
Le monde est d’aplomb
Au coin de la rue Courtalon
Les deux putes habituelles
Sexagénaires et cacochymes
Vantent et tentent de vendre
Des charmes un peu défraîchis
L’autre jour
L’une d’elles m’a sourit
En me disant –tu viens, chéri ?
Et mon petit fils
Qui marchait à la traîne
Est venu me demander
-Elle t’a dit quoi, la dame ?
A ses yeux qui frisent
Et comme il n’a plus rien à apprendre
Comme indigène du quartier
Je le soupçonne de carrément
Se payer ma tête
Mais le monde est d’aplomb
Et bien à sa place
Et j’attends toujours en sifflotant
Un air où il est question
D’une belle fille
Qui vit de l’autre côté
De la rue
Au milieu de la foule
Qui ressemble à celle qu’on voit
À Ouagadougou ou à Conakry

Claude

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le monde va bien, le monde est d'aplomb ??!?
Des bisous, en attendant samedi

claude a dit…

C'est pour rire bien sûr, tu auras bien compris ;-))

Ombres légères

      J'ai récemment évoqué ici deux silhouettes féminines qui ont, plus ou moins brièvement, croisé ma vie à divers ...