12.11.06

Transmission paternelle



je les ai surpris tous les deux en rentrant chez moi en ce début de soir, le grand clocher et son rejeton de clocheton. (ils ne se ressemblent pas me direz vous mais la mondialisation et ses mélanges surprenants atteignent aussi nos lointaines campagnes) et ils regardaient vers l'ouest, le grand clocher trapu et le petit, tout feu, tout flamme, ils regardaient vers là où le soleil s'endort.

Ils regardaient en fait dans la direction de ce champ de pierre qui pendant longtemps, si longtemps s'est étalé au pied du vieux clocher pour se vêtir de son ombre tutélaire et rassurante.

Mais la crise du logement venant, les morts s'en sont allé là-bas, plus loin vers le couchant. Et le grand clocher se désole sans ses morts qui, frileusement,se serraient autour de lui et je l'ai entendu chuchoter au petit mais vous ne le répéterez pas, n'est ce pas:

Petit, tiens toi bien
retiens tes oraisons
et comme moi tu seras gardien
mon garçon
de ce cimetierre
d'au dela l'horizon
où tous reviennent à la terre
gardien comme je le fus
de tous ces morts maintenant perdus

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Ben si les clochers parlent maintenant... ;)

claude a dit…

Oui, les clochers, c'est étonnant. Mais les cloches, Véro, les cloches sont, elles, beaucoup plus bavardes ;-))

Anonyme a dit…

Tant qu'elles ne mentent pas, ça va... :)

Anonyme a dit…

Déménager "à la cloche de bois"... Humm, les cloches de bois ne sont pas très bavardes elles. Ok, ne vient pas me dire qu'en plus elle ont la langue de bois :-)

Anonyme a dit…

Mist! Mon foutu clavier écrit quand il veut. Nochmal: viens et elles.

claude a dit…

J'avais gerectieffirt par moi même chère Ambre ;-)

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