24.9.07

L'ombre




Des mots qui me viennent comme ça, des mots sans importance aucune sauf peut être la métrique ou la cadence que j'ai tenté d'y mettre au point que l'un ou l'autre d'entre vous pourrait sans trop de peine en faire un refrain ou une rengaine pas très à la mode... à la mode de chez nous mais qu'elle importance n'est-ce pas?

Il m'arrive toutefois de regretter d'être parfaitement ignare en matière de composition musicale...

Face à ce temps là qui nous use
Et nous réduit à presque rien
Je descends vers les écluses
Et je m'habille en comédien
Je suis la route de l'aventure
Son gravier m’y devient doux
J’y côtoie de belles pâtures
Où se prélassent des vents fous

Je n'oublie jamais d'y boire
En usant du creux de mes mains
Et je fais semblant de croire
Que je serai là encore demain
Et je souris que c’en est bête
Car j'ai le cœur qui devient pris
A des mots sans queue ni tête
Et je me sens un peu parti…

J’ai suivi une fille légère
Qui avait le ventre rond
Avec la grâce d’une éphémère
Et son corps m’a semblé bon
Elle avait la mine bien altière
Et un sourire très charmant
J’ai fourragé dans sa crinière
En y plongeant mes doigts tremblants

L'affaire fut donc bientôt dite
Et lorsqu’elle enleva ses bas
Sans vouloir aller trop vite
J’ai pensé à un bleu lilas
J'aime l'odeur des crépuscules
Où s'exercent les passions
Quand l'oiseau de nuit ulule
En soudain cris de déraison

Pour qu'enfin la nuit commence
Dont la langueur me séduit
Là j’y esquisse un pas de danse
Et fidèle son ombre me suit
Je peux y déclarer ma flamme
A ces fantômes du fond des nuits
Aux apparences de grandes dames
Et au réveil, tout est fini…

Claude

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