5.10.06

Liège


J’ai retrouvé ça au fond d’une valise. Quelques lignes rescapées de mes multiples déplacements
J’étais bien jeune alors. J’ai écrit ce texte alors que je sortais d’une épreuve sentimentale sévère.
Ecrirais-je les mêmes choses ou de la même manière ? Non bien sûr, l’âge est passé par là et avec lui une façon fondamentalement de percevoir ou de sentir les événements
Mais, bon, ce petit texte qui ressort de tant d’années accumulées a bien mérité d’aller s’aérer sur la toile et d’aller faire revivre tous ces souvenirs depuis longtemps enfouis

LIEGE

Liège de ses hanches,
Velours rose
De son sexe humide
Sable de ses cheveux,
Éclair noir
De ses aisselles au vent
Blanc crayeux de ses pieds
Toujours prêts à se tendre
Amusement topaze,
Yeux d’or, mica agile
Compréhension de ses mains
Qui figent le temps
Bulle chaude,
Vapeur d’alcool cuivré
Bouche à mordre
Liège,
Matériau d’amour
Pourquoi la vie t’a t’elle quittée
Mercure froid de mes pressentiments
Aveuglement glacé
Des moites odeurs de sueur
S’en viennent
Mouiller mon front
Offert au froid
De ta nuit

Claude

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Si jeune que ça ? Belle maturité des mots pourtant, une preuve que tu étais doué... ;-)

Anonyme a dit…

Tu as eu raison de tout garder. Un jour de peur qu'on me devine ou me déchiffre en trouvant mes écrits, je les ai jetés dans une poubelle de rue loin de chez moi. Un grand regret. En t'Ambrassant...

claude a dit…

< Véro- Ben, oui, j'ai été jeune un jour. Ca ne se voit plus guère mais il reste ces quelqes lignes...J'allais dire heureusement mais je me le demande vraiment ;-))

bisous, Véro


<- C'est que je n'ai pas tout gardé en fait. Beaucoup de petits bouts de papiers ont disparu das la tourmente des déménagements successifs. J'en ai encore deux à faire passer comme ça et j'aurai alors fini de racler les fonds de tiroir...
Bisous, Ambre

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