23.9.06

Des femmes...



J’ai atteint l’âge, malheureusement d’ailleurs, où je suis, un peu trop souvent à mon goût, convié aux funérailles de gens qui me sont plus ou moins proches.
Je me suis surpris à plusieurs reprises lors de ces cérémonies à me retourner vers les femmes présentes aux adieux que nous devons à ceux devant quitter cette scène où nous évoluons tous pendant quelques rapides instants
Et si, instinctivement, je me retourne vers ces femmes de l’assistance, c’est parce que je sais que d’une manière que je ne comprends pas, j’y puiserai ou y trouverai du réconfort d’une façon que je suis incapable d’analyser et encore moins de comprendre.
Pourquoi, comment ? Je n’ai donc pas de réponse claire à donner. Simplement je suis persuadé que les femmes sont infiniment plus fortes, «plus »raisonnables» que nous, les hommes, face à la mort inévitable
Peut être le fait de porter la vie leur procure t’elle une vision fondamentalement différente de celle qui habite l’esprit des hommes.
Probablement savent-elles au plus profond d’elles mêmes le prix de la vie et qu’elles en mesurent toute la fragilité mais aussi la force avec des instruments qui complètement échappent à l’analyse masculine.
Cette donnée fait partie, je pense, de leurs cellules ou de leur gènes et c’est probablement ce qui leur procure cette force mentale tellement plus structurée et orientée que la notre
Si je devais me référer à des termes de sport, je crois qu’elles sont des coureurs de fond qui tracent obstinément leur route à petites foulées alors que les hommes sont généralement des coureurs de 100 mètres capables de fournir un effort intense mais pendant un laps de temps limité.
Ce n’est d’ailleurs peut être un seul fait du hasard si les hommes et les femmes courent ensemble l’épreuve du Marathon avec des écarts de temps qui tendent de plus en plus à se rapprocher d’ailleurs.
Je pense aussi qu’elles ont dominé leurs temps à des périodes oubliées de notre histoire commune.
Je crois qu’elles ont perdu le pouvoir sous la pression de la force physique brutale mais je crois que ce pouvoir, touche par touche, lentement certes mais sûrement, elles sont en train de se le réapproprier
Face le ciel que dans cette reconquête, (au moins sous nos occidentaux cieux, ailleurs c’est une toute autre histoire), fasse le ciel disais-je qu’elles ne se croient pas trop obligées de copier leur comportement sur celui des hommes sans galvauder cette part de mystère qui les fait si différentes et par conséquent si séduisantes à nos yeux.
Mais attention, différentes ne veut pas dire forcément meilleures et oublier qu’elles sont capables de déployer des stratégies sophistiquées à notre encontre pour arriver à leurs fins serait bien léger de notre part et vouloir l’ignorer serait nous exposer à de bien cruelles et cuisantes déconvenues…

Claude

6 commentaires:

Wictoriane a dit…

Je peuix dire qu'auc enterrements, je pense à ma mort, cela ne me rend pas désespérée d'ailleurs, seule la mort de ceux que j'aime me trouble.

Wictoriane a dit…

Je peux dire qu'aux enterrements, je pense à ma mort, cela ne me rend pas désespérée d'ailleurs, seule la mort de ceux que j'aime me trouble.

claude a dit…

Quel stoïcisme chez toi, Wictoria. Mais vois tu, ce que tu dis, correspond bien à l'idée que je me fais de l'attitude des femmes face à la mort
Bisous à toi

Claude

Anonyme a dit…

je suis sensible à votre écriture et à ce texte.
Puissiez-vous être heureux jusqu'à la fin pour ne pas avoir à faire aux dames de l'assistance, du moins, celles qui sont dans un bureau..
merci d'être passée voir mon blog.
bonne soirée
Clem
severin
j'ai posté en anonyme car je n'ai pas su composer autrement

Anonyme a dit…

http://blogs.aol.fr/cerise3333 /glantine
http://blogs.aol.fr/cerise3333/clementine
voici les blogs.
j'ai vu que mon com n'avait pas été enregistré, celui d'hier soir.
c'était juste pour vous dire que
le texte est magnifique et émouvant.
clem

claude a dit…

bonsoir, Clémentine, merci pour le com que j'ai fini par lire

Claude

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