BIZARRE
Il se passe quelquefois des choses bizarres dans la vie. Ce matin, j’ai pris le bus pour aller chercher mon petit fils dans une école du quartier. Et là, oh surprise ! J’ai été pris d’une espèce d’allégresse en croisant toutes ces jeunes mères, quelques pères aussi accompagnant leur progéniture sur la voie du savoir et de la culture réunis.
Pris d’une sorte d’allégresse légère à me sentir partie de ce drôle de conglomérat qu’on appelle genre humain. Difficilement explicable ce sentiment parmi des gens vieux, des jeunes, des beaux, des moches, des idiots congénitaux ou des types super brillants (mais ça, ça ne se voit pas forcément à l’extérieur).
Peut être suffit il d’un sourire, du cri d’un enfant pour que survienne ce sentiment d’appartenance à cet ensemble cité plus haut, un sentiment de solidarité avec tous ces gens côtoyés l'espace d'un instant, et en y intégrant les grincheux, mal polis, revêches de tout poil et tout crin, en dépit même de la présence de nos bleuettes, (en effet, elles sont bleues maintenant après avoir été aubergines, elles ont par chance échappé au caca-d’oie), intraitables vestales et farouches gardiennes des places de parkings tarifées des trottoirs parisiens.
C'est vrai, j'aurais pu naître hanneton, girafe ou quelconque batracien. Mais non, je fais partie de ce groupe là, de cette race là et cette idée, saugrenue et intempestive, en me traversant l’esprit m'a mis en joie. Le soleil matinal sur Paris y a été certainement aussi pour quelque chose qui ajoute une touche de gaîté au spectacle intemporel et aérien d’une rue parisienne à huit heures du matin.
Dans le fond, je suis badaud de profession, déambulateur de vocation et entomologiste de surcroît et à l’affût de scènes entraperçues qui souvent valent celles proposées sur les grandes toiles blanches, je n’irai donc pas au cinéma aujourd’hui, j’ai eu mon saoul de spectacle, gratuit de surcroît, d’autant que rien ne semble valoir le déplacement que j'ai été à faire et que j’ai rempli ma besace à impressions
Curieuses ces idées qui me traversent l’esprit, je me demande parfois si ça ne me vaudrait pas un séjour à l’hôpital psy du coin si je venais à confier tout ça au premier passant venu, soigné que je devrais être pour excès d’espérance en l’humaine nature. Si ça se trouve, c’est même remboursé par la sécu, allez savoir…
C'était un matin du printemps de cette année, le temps a bien changé depuis. Dommage...
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