17.1.07

Un somme nie

Insomnie (un somme nie ?) J’en ai marre de mes insomnies. Bon, d’accord, on ne va pas au lit simplement pour y dormir mais entre un ou deux exploits à y perpétrer, dormir c’est pas mal non plus ne serait-ce que pour y reprendre quelques forces pour de futurs exploits…
J’en ai marre de passer mon temps à refaire ma vie. Pour ce que ça change !!! Marre de voir ces années passées, ces années perdues, va savoir comment, plus que marre de voir tous ces jours me sauter à la gueule comme la vérole sur le bas clergé breton (ou d’ailleurs aussi, soyons objectifs)
J’en ai marre de ne pas vouloir prendre un livre au cas où le sommeil viendrait me visiter, marre d'écouter à la radio de pauvres gens exposer impudiquement leur mal de vivre...
Où il est le putain de marchand de sable, hein ? Vous savez celui qui piquait les yeux avec tous ses petits grains comme autant d’étoiles qui devaient s’éteindre toutes ensemble pour notre rendez-vous avec Morphée
J’en ai marre de me retourner sans savoir seulement si j’ai froid ou chaud dans mon lit, marre d’entendre la cloche des bonnes sœurs qui ont une congrégation plus haut dans la rue de Reuilly égrener patiemment, obstinément les heures, surtout celles des tout petits matins, nauséeux et désespérés, deux heures, trois heures… quand il n’y a même plus de laitier pour venir quelque peu égayer nos trottoirs depuis qu’on trouve son lait en poudre dans des cartons à la con…

Claude

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Arrrggghhh, c'est insupportable les insomnies ! Mais hélas entre le fait de refaire sa vie passée et celui d'essayer pitoyablement de moins louper sa vie future, y a de quoi avoir souvent du mal à dormir, chuis bien d'accord.
Des gros bisous

claude a dit…

oui, c'est vachement pénible et en plus j'ai horreur des somnifères...
Gros bisous, Véro

Anonyme a dit…

Moi je les aime bien, parfois, ils apportent l'oubli et la sérénité, et font défiler plus vite le temps que l'on n'a pas envie de vivre. Bref, ce sont parfois des amis...

claude a dit…

Tant pis mais je préfère faire sans...
Gros bisous, Véro

Anonyme a dit…

Quand j'étais petite j'essayais de bercer mon corps pour m'endormir, ma grand-mère disait "elle a la balancelle". C'est vrai que ça faisait un peu léger hospitalisme attrapé à force d'attendre ma mère la nuit dans l'angoisse. Ca m'a passé à l'âge de 17 ans quand j'ai cassé pour moi définitivement cette relation avec elle. Maintenant je me lève, je bouquine, je regarde la télé.

Bises

claude a dit…

C'est joli cette expression "avoir la balancelle'. Je vais essayer de m'en souvenir pour m'en resservir peut être dans l'une de mes petites histoires dont je m'obstine à parsemer la toile
Bises à toi

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