Monde de couleurs et d'images, monde sans cesse le même mais toujours recommencé et que je vous convie à parcourir en ma compagnie avec le vent pour compagnon à nos semelles
15.2.08
A quatre mains
J’avais publié un texte sur mon blog. Quelque temps après, j’ai eu la surprise d’y voir apportées des réponses aux questions que j’y évoquais.
Je le republie avec plaisir ce texte-là avec les lignes qu’une lectrice y a ajoutées: Un dialogue à quatre mains en quelque sorte, une réponse à ces interrogations qui peuplent l’univers des hommes et celui de leurs compagnes aussi bien sûr avec la vision en retour que peut y apporter une femme
A la suite de ce texte, nous avons échangé quelques coups de téléphone, quelques SMS puisqu’il faut bien être de son temps, quelques lignes en gmail live aussi puis elle a disparu ma petite amazone, elle s’est s’évanouie dans le grand désert glacé de l’hyper espace informulé
Si toutefois, elle parcourt ce texte, qu’elle veille bien me pardonner d’utiliser ses mots mais j’ai trouvé bien dommage de ne pas publier nos deux contributions, l’une féminine, l’autre masculine, à ces éternelles questions que nous nous posons sur l’intensité et la pérennité de nos rapports amoureux
J'ai laissé ta chaleur se communiquer à la mienne.
J'ai mélangé mon souffle au tien, plongé mes yeux dans ton regard.
Tu m'as regardé avec cet air que j'ai toujours tant aimé et dans lequel je me suis si souvent senti coupable d'être incapable d'y répondre
j'ai lu ton désir amoureux, j'ai lu aussi la petite flamme triste qui certains soirs danse au fond de tes yeux.
Je vais te le dire: Les blessures de l'âge s'inscrivent dans ces interrogations muettes qui me poursuivent encore après tant d'années quand déjà on atteint le quai du départ au port des derniers horizons.
Je vais te le dire : ce que tu me caches, je le sais. Mais tes murs protecteurs ont mille ans, je ne suis pas assez grande pour aller te chercher. Alors viens. Oublie.
Je n'ai pas voulu que nous fassions l'amour, j'ai voulu te faire l'amour ce qui est bien sûr totalement différent.
Décide. Offre. Prend. Je t'offre un terrain pour un jeu que tu crois maîtriser, la surprise n'en sera que plus belle. Décide. Offre-moi le plus grand paradoxe : prend moi toute entière en ne donnant que le plus beau de toi.
J'ai voulu tenter de partir avec toi, embarquer pour ce périple pour lequel les femmes s'en vont et d'où tant d'hommes s'excluent par impatience, par incompréhension, pour seulement vouloir assouvir leur propre désir.
Là où d'autres s'en vont je t'emmène avec moi. Je t'offre ce mystère vieux comme la nuit des temps. Tu parles de mon plaisir qui ne peut exister sans le tien. Viens ;
Comment jouis-tu? Sauras-tu un jour me le dire? Pourrais-je un jour le comprendre? Quel est le fleuve sur lequel tu flottes, vers où t'entraine t'il, sans moi, voyageur souvent surnuméraire?
Ma peau te parlera et mes frissons enivreront tes doigts. Tu veux savoir, tu ne sauras rien d'autre que cette alchimie là; mon plaisir, c'est le tien. C'est le tien et le mien réunis. Et l'extase ne s'est jamais aussi bien expliquée qu'en un regard plongé au fond de ton regard. Comme un équilibriste sur un fil tendu, soutient moi. Envole-moi. Je suis à toi.
J'ai voulu jauger l'intensité du plaisir monter en toi, le mesurer à un clitoris durci arrêté à la barrière de mes dents, à la douceur chaude et humide imprimée sur la longueur de mes doigts, inscrire sur l'étendue de ma langue traquant en ses moindres cachettes la douceur et la fragilité de tes muqueuses cachées
Tu t'oublies en plongeant sous ma peau qui n'attendait que toi. Tu t'oublies, je vais te réveiller, je vais ouvrir les jambes et t'enserrer si fort que tu n'oublieras plus que je n'aime que toi. Mon souffle s'accélère, et puis mon cœur, lui, bat dans le rébus imprécis de mes veines
J’ai voulu t'accompagner dans ce râle où se cachent probablement les seules vraies paroles d'amour qui valent la peine d'être entendues, j'ai voulu être avec toi dans ce long frisson en voyeur, sans honte inutile et sans fausse pudeur
Ta langue se fait nuage, ta langue cherche à entendre l'eau du désir qu'elle même provoque. Ta soif est belle, et tu ne le sais pas. J'ai posé mes mains sur ton dos, j'ai écrit mon amour en volutes insensées qui te font tressaillir et perdre ta maîtrise. J'ai senti sous mes doigts la réponse de tes muscles. Le dialogue s'installe. Parce que c'est un dialogue, tu l'avais oublié?
Patiemment, J'ai voulu graver dans ma mémoire parfois infidèle, seconde après seconde, le moindre détail de ta montée vers le plaisir, j'ai contemplé ton visage renversé, ta poitrine offerte et tes yeux ouverts sur un indicible paysage dont tu es seule à posséder les clés, pour que tu puisses, à ton tour, revivre au travers du rythme de ma main enserrant mon sexe te souvenir du chemin recréé et la montée de cette tempête frayant son chemin et venant du plus profond de mes reins et prenant racine dans ton propre plaisir
Tu n'oublieras jamais. Et je te montrerai. L'offrande de mon corps et celle de mes cris s'inscrira dans ta mémoire première. Et te fera aller, debout, sûr de tes mains agiles, magiciennes et ouvreuses de portes qui donnent sur l'infini. Tu sentiras alors tout autour de tes doigts au plus profond de moi la morsure du plaisir s'inscrire pour toujours sous chacun de tes rires.
Et c'est alors que tu viendras d'un doigt agile et léger humecter mes lèvres maintenant assoiffées d'un soupçon humide puisé à ta propre intimité pour que ensemble, nous retrouvions le chemin de l'androgynat qui peut être fût le notre aux lointains temps des origines
J'effleurerai mon sexe en gardant mon regard dans le tien. J'effleurerai tes lèvres et ta bouche toute entière, mélanges d'eaux divines qui révéleront en toi le désir d'être moi.
Et à mon tour, je me pencherai vers toi…
Claude
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4 commentaires:
........
sourire.
vraiment tu me pardonnes d'avoir utiliser tes mots?
....nos mots.
:)
Bien dit,Loulou
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