M'accouder au bar d'un rade
perdu en fond de rade
m'y mettre en cale sèche
comme revenant de pêche
et voir la vague laborieuse
lorgner en pute luxurieuse
les bittes de la jetée noueuse
Ouais! Encore une fois
m'appuyer
sur le dessus en bois
d'un bar bien peigné
et y rêver au bleu
de mers qui n'existent peu
et d'océans qui n'existent pas.
Plonger mes yeux las
dans ceux d'une gonzesse
taille fine,
petites fesses
une bien câline,
pour me faire l'aumône
d'un zeste de sourire
en guerrière amazone
de mes amours pour rire
Et puis j'écouterai
les histoires de celui-là
que je ne comprendrai pas
et je m'accrocherai
à cet autre
avec sa gueule d'apôtre
avec moi jusqu'au soir
et rire de nos désespoirs
les prendre à bras le corps
en cherchant dans la bière
des mirages peints en or
et en sortant, m'embourber le cul
dans le fond d'une ornière
seul en gueulant turlututu
Claude
6 commentaires:
On s'y croirait Claude ! De la belle prose digne d'un Prévert.
on s'y croirait...Enfin, presque. C'est beau l'imagination, hein?
S'appuyer et rêver, pour mieux plonger :)
Belle prose en effet
long time no see
Alors comment vas tu, Véro?
ben voui, j'aime toujours. j'avais oublié à quel point j'aimais te lire.
take care.
ben dis donc, Lou of the hills, ça fait drôlement plaisir de te revoir par ici
Je t'embrasse
Claude
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