25.5.08

Souvenirs... Survenir...




Souvenirs : Impondérables bribes de vie faites dont on ne sait pas trop quoi, Indispensables et omniprésentes et parfois dissimulées dans l’insondable fouillis de nos neurones.

Souvenirs qui nous crucifient aux bois du temps qui trop vite s’enfuit

Je ne sais pas si c'est pour vous comme pour moi mais certains me la jouent sur Replay mode sans que j' en connaisse vraiment la raison
Oui, pourquoi celui là plutôt qu’un autre dans la jungle des choses passées ?…

Je vais en citer trois qui me reviennent comme ça aux moments les plus inattendus, aux moments de déprime, aux moments de détresse quand le sol se dérobe sous les pas, quand les larmes montent aux yeux alors que l’obscurité s’en vient pour nous cerner de toutes ses incertitudes…

C’est l’hiver, la neige tombe dru devant mes yeux et je regarde au travers les larges vitres de la tour de contrôle où alors j’exerce mes talents … C’est un dimanche d'hiver et je suis là juste pour répondre à un bien problématique coup de téléphone. Et c’est alors que je les ai aperçus pendant un instant très bref, deux magnifiques oies sauvages, cous tendus dans l’effort, à lutter contre le vent et la tempête qui souffle, en route vers un bien improbable but. Blanc contre blanc, il m’a fallu bien de la chance pour pouvoir les graver dans ma mémoire jusqu’à la fin de mes jours…
Je suis dans une pièce de la porte d’Orléans, elle a la peau bronzée et douce et elle se lave dans une cuvette devant mes yeux éblouis. Elle se prépare à l’amour que nous allons faire et j’attends en contemplant sans rien dire les gouttes d’eau descendre doucement en épousant les courbes de son corps juvénile comme autant de perles précieuses accrochant des parcelles de lumière au fur et à mesure de leur troublante progression…
Je vois un voilier qui glisse en baie de Saint-Malo. Il est tôt ce matin là avec dans la lumière qui tombe du ciel un je-ne-sais-quoi qui incite aux départs et aux abandons. Et du haut de la falaise où je suis, je regarde ce voilier qui doucement s’éloigne vers le large en griffant une mer d’huile de son étrave légère et j'admire une fille vêtue de blanc, mince et brune, qui s’active aux besognes d’appareillage et le skipper qui fixe l’horizon d’un regard que j’imagine attentif…

Beauté de la nature à l’état brut qui d’un coup se dévoile puis se dérobe à nos regards, magie des courbes d’un corps féminin si doux, si souef comme le disait en son temps Villon, soie fragile d’une peau désirée et tellement attirante et le vouloir des départs quand on aimerait bien nous aussi mettre le cap vers d’autres ailleurs pour des voyages qu’on imagine définitifs en oubliant ces chaînes qui nous attachent à nos racines terriennes…

Et me voici lesté d’un bagage certes bien mince mais après tout probablement suffisant pour affronter les frimas qui, tôt ou tard, s’en viendront pour s’amonceller à ma porte

Claude

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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