3.1.08

Le bal du printemps





Le bal du printemps
C’est comme ça que j’avais appelé ce truc
J’en profite de le fourguer maintenant parce que j’en ai envie du printemps, le froid, l’humidité et les cieux bas me figent et que le simple mot de printemps m’interpelle quelque part (n’insistez pas, je ne dirai pas exactement où)

Alors il serait temps qu’il arrive ce printemps pour chasser cet hiver à la con
Et puis je trouve rien d’autre à dire de spécial actuellement, alors comme c’est la saison des soldes, j’en profite pour mettre ce petit dernier online avant que, comme moi, il ne soit plus coté à l’argus…



LE BAL DU PRINTEMPS

Quand se rencontrent les corps
Dans un mouvement sans effort
Dans une inimitable élégance
Avec le glissement comme silence
Quand le geste le plus banal souligne
Un profil de camée, un cou de cygne
Lorsque, légères, les robes voltent
Quand la musique enfin se révolte
Que la moindre note s’enflamme
Dans la comédie ou le drame
Quand la mélodie se fait étincelle
Quand toutes les femmes sont belles
Quand se joue le bal du printemps
La pièce du toujours et du longtemps
Les masques sont fleurs posées
Sur la douceur d’une peau nacrée
Quand les danseurs tourbillonnent
Virent, tournent et se donnent
En cette seconde d’émerveillement
Lorsque se déroule le bal du printemps
Et se prennent dans un simple regard
Avant que jamais ne devienne trop tard
Les danseurs si fins et élégants
Aux accords d’un air entraînant
Jusqu’à ce qu’arrivent les aurores
Aux sons des cordes et de leurs accords
Quand la nuit est grosse d’un autre matin
Qu’aujourd’hui est déjà lendemain
Quand les mouvements se ralentissent
Quand les silhouettes s’alourdissent
Lorsque s’évanouit et s’en va le printemps
Dans le regret et l’illusion des longtemps
Quand la musique s’arrête et meurt
Dans la plainte et le silence des ailleurs.

Claude


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