23.6.07

Autre monde





Je contemple parfois mes »richesses», mes souvenirs, ces choses que les ressacs de la vie font s’échouer bien loin de leurs rivages originaires
Et je suis avec eux comme un voyageur échoué sur le sable, tout étonné d’être encore vivant…
Et je m’efforce tant bien que mal à retrouver l’empreinte d’une maison du bout du monde dans les plis fatigués d’une tenture murale…

Parfois nous parlons de femmes, d’amis disparus ou alors des guerres oubliées qu'ensemble nous perdîmes et un frisson semble animer des visages tels qu’en eux même l’éternité les fige mais les trottoirs sont gris et ces meubles ou ces draperies qui, là-bas, eussent été l’essence même de la vie, ne sont ici que des dépouilles empoussiérées dans les reflets rougeâtres d’une mort annoncée…

Claude

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne veux les souvenirs que quand ils ont beaucoup de patine. Les autres me nouent le ventre.Tu le dis bellement, ils sont un temps mort.

Bises

claude a dit…

Ils sont un temps mort certains de ces souvenirs mais ils sont le temps aussi et aussi le crée et il faut faire avec, patinés ou pas et qu'on le veille ou pas

Des bisous, Ambre

Ombres légères

      J'ai récemment évoqué ici deux silhouettes féminines qui ont, plus ou moins brièvement, croisé ma vie à divers ...