4.1.09

Cuisine




Ma grand mère fût, voici bien longtemps, cuisinière dans un restaurant d'une entreprise qui alors s'appelait la radiotechnique. J'ai retrouvé la trace de cette boite sur internet d'ailleurs bien qu'elle ait du cesser ses activités depuis des décennies probablement.

La retraite venue, la grand mère s'est retirée dans ce petit village breton (là-bas, on dit un bourg) en rapportant avec elle son instrument de travail favori: Un livre de cuisine. C'est dans ce livre que je vais bien plus tard apprendre à déchiffrer mes premiers mots et savoir lire avant d'aller à l'école.
Je suis resté plus de trois ans chez elle jusqu'à ce que, lassée de ma présence, elle a finit par me renvoyer à l'envoyeur mais, comme l'aurait dit Kipling, ceci est une autre histoire

Je suis donc revenu aux origines en quelque sorte puisque j'ai découvert depuis quelque temps la joie de faire la cuisine en m'appuyant sur des recettes écrites et sur quelques souvenirs que j'ai gardé de ces années là.
Bon! D'accord, je ne postule pas encore pour les étoiles et je doute que je le fasse un jour mais je finis par me débrouiller pas mal. Enfin, quand je dis pas mal, je suis quasiment seul juge en la matière ce qui résout pas mal des problèmes

J'en suis actuellement à la phase cuisine traditionnelle. Du bœuf aux carottes, du pot-au-feu, cuisson de légumes variés et ma "dernière œuvre": Une-poule-au-pot sauce suprême j'ai un peu raté ma sauce suprême mais j'essaierai de faire mieux la prochaine fois), le tout précédé d'un vin chaud à la cannelle comme apéritif et riz au lait maison comme dessert
Une confidence entre nous, si vous voulez retrouver quelque chaleur par les temps qui courent, un bon vin chaud à la cannelle accompagné d'une pincée de muscade, ça vaut tous les thermolactyls du monde...

Autre confidence, ça n'a l'air de rien comme ça mais il faut quand même s'activer pas mal devant les fourneaux... Ajouter un truc par ci, en enlever un par là, réduire ou activer le feu. Aussi compliqué que de piloter un airbus mais en bien plus rigolo...

En faisant tout ça, je me suis replongé dans l'atmosphère des fêtes de fin d'année, une sorte de fièvre dont on ne sortait guère dans ces derniers jours de l'année et je me suis souvenu de mes jeux de construction de mon enfance: Une brique de saveur accouplée à une brique de couleur, elle même jointe à une de parfum...
J'ai fini par comprendre: Les cuisiniers, je veux dire les grands chefs, sont de véritables constructeurs: Des constructeurs de cathédrales de l'éphémère où chaque élément qui la compose comme de pierres possède son exacte place ou sinon l'édifice deviendra de travers et par conséquent immangeable dans le cas qui nous intéresse.

Je n'en pas là, pour ma part, j'en suis plutôt à l'édification de cabanons de l'éphémère mais pour quelqu'un qui tenait la cuisine pour une activité dénuée d'intérêt et qui ne daignait regarder son assiette que lorsqu'elle était pleine sans se préoccuper de tout le travail, la patience et l'art préalable à son arrivée devant nos yeux éblouis, le progrès est loin d'être négligeable...

Claude

2 commentaires:

Anonyme a dit…

tout à fait ! quand je cuisine, c'est comme un moment de communion : avec moi même etceux pour quije cuisine, bien entendu, ils ne le savent pas, ne s'en doutent pas. Cuisiner est un don, je veux dire une offrande : on y passe des heures, vraiment des heures, et tout cela pour être avalée sans un mot, et parfois même sans un compliment, un remerciement, mais ce n'est rien, je recommence...

Meilleurs voeux pour 2009 Claude !

claude a dit…

Pei importe les compliments, VV, on a au moins la satisfaction du devoir accompli et la sensation d'avoir fait oeuvre utile et c'est déja pas mal

Meileurs voeux, Wictoria à toi et à ta petite famille et que le père Noël "TA" n'oublie pas de bien charger sa hotte quand l'heure sera venue ;-))

Claude

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