8.4.08

Histoire bête

Dans une discothèque, un monsieur s'adresse à une jeune fille dont il voudrait bien s'attirer les faveurs:
-Puis-je vous offrir une coupe de champagne?
-Non, merci, je ne bois jamais d'alcool, c'est dangereux pour mes jambes...
-Ah, ben, dangereux, vous dites! Mais pourquoi? Ça les fait gonfler?
-Non, s'ouvrir....

Mouarff!!!!

7.4.08

Oh, orages désirés




J’aime bien cette photo d’une Delhiite portant un Salwar Kameez, son Dupatta négligemment noué autour du cou et s’abritant de la pluie sous un joli parapluie multicolore.
A part l’habillement traditionnel, cette photo aurait pu être prise sous nos latitudes vers la fin de septembre, début octobre lorsqu’une autre saison se profile aux fenêtres
Tout y est, du moins en apparence: Le vent qui balaye le boulevard et commence à faire tomber les feuilles, le ciel plombé et lourd de pluie, le froid aussi ou au moins la fraîcheur… Un temps de rentrée des classes chez nous en quelque sorte
On croit deviner tout ça au mouvement suggéré des branches et au battement d’ailes d’un oiseau attentif à ne pas louper son arrivée sur un arbre…
Rien que de très banal me direz vous mais cette image a une histoire qui en préfigure bien d’autres et en plus dramatiques malheureusement
Car il faut dire que nous sommes à Delhi au mois d’avril et la température doit avoisiner les 32 ou 33° centigrades.
Cette vue a été prise voilà deux jours sur l’un des boulevards de la ville, du côté de Lodi Garden pour ceux qui connaissent, qu’on est en avril et qu’il ne pleut jamais normalement à ce moment de l’année, que les températures sont en marche vers les 40° s’ils n’ont pas été déjà atteints et que la végétation commence sérieusement à roussir sous les assauts du soleil…
Mais derrière les jolies couleurs, l’exotisme du paysage et la marche de la jeune femme, la nature nous murmure à l’oreille peut être une toute autre histoire…

J’ai vécu longtemps dans ce pays et je continue, grâce aux techniques modernes de l’information, de me tenir plus ou moins au courant de ce qui s’y passe. C’est ainsi que l’hiver dernier y a été anormalement froid jusqu’à frôler le zéro centigrade et ça pendant plusieurs jours en janvier et voilà maintenant cette imprévue mousson qui se manifeste à un moment où on ne l’attendait vraiment pas. En fait et c’est réglé comme du papier à musique, les pluies abondantes viennent vers la fin du mois de juillet et s’étendent jusqu’en octobre.

Or on est loin de ce schéma là et là aussi on assiste à l’un de ces dérèglements climatiques dont on nous parle tant et qui nous prédisent bien des difficultés dans les décennies ou années qui viennent.
Les conséquences en seront sérieuses et certainement dramatiques et l’on vit peut être nos derniers instants de tranquillité résumés dans cette tâche de couleurs d’un parapluie qui n’aurait du servir à cette période de l’année que pour se protéger des ardeurs du soleil et de la marche insouciante d’une femme le long d’une avenue indienne et qui certainement doit apprécier le répit que lui offre la chute des températures sans soupçonner qu’elle est le prélude à d’autres orages à venir et pas tant que ça désirés…

Claude

4.4.08

Au coin de la rue....




C’est aujourd’hui l’un des premiers jours de beau temps de l’année sur Paris. C’est curieux comment un simple rayon de soleil peut influer sur le moral. Je suis jeune à nouveau, jeune pour l’éternité
J’ai repris le 46 jusqu’à Chemin Vert juste après la mairie du XIème comme avant...

Et comme avant les filles ont des jupes à la ras-le-bonbon et les yeux pleis de mystères et rien que ça, ça me met le cœur en fête.

Mon fils m’a invité à visiter son nouvel appart et comme d’hab, il m’a expliqué comment il s’y prenait pour initier sa production de bouquins sous Flash à partir de son ordi et comme d’hab, je n’y ai pas compris grand-chose sauf que pour lui et l’imprimeur, ça marche.
Mais je m’en fous, je me sens inexplicablement heureux

Le soleil inonde le boulevard Parmentier et on a été déjeuner chez le Chinois du coin à 9€ le buffet à volonté.
Lui a pris de l’eau plate pour le repas, diététique et sports obligent mais moi j’ai choisi un petit Bordeaux pour les rouleaux de printemps et tous leurs plats étiquetés à la mode de chez eux et il ne m’a même pas lancé un semblant de regard désapprobateur

Il faut dire que j’en avais marre de la campagne et de tous ses champs à la con, j’avais besoin de me confronter à l’inépuisable variété du paysage humain qui peuple les villes et déboule inépuisablement sur ses trottoirs

Demain peut être, j’aurai besoin de l’immobilité austère de la nature au repos mais aujourd’hui je me shoote à la présence humaine que je frôle et qui me frotte, de ces frères humains comme le disait Villon, même s’ils en ont rien à foutre que je puisse les observer, moi qui suis sans illusion sur eux comme Fabre l’entomologiste disséquant l’univers fascinant des fourmis.

Je les regarde: Celui là que la vie a démoli courant et boîtant derrière un bus qui ne l’attendra pas ou cette fille blonde assise sur le bord du trottoir, visage enfoui dans les mains et pleurant peut être à un avenir désespérant

Je me sens arpenteur de ces lignes de fuite citadines, je me laisse envahir par la sourde rumeur de milliers de vies en marche, je laisse toutes ces silhouettes anonymes zébrer mon champ visuel aux aguets et de tous ces bruits et de ces éclats de vie je m'en repais pour m’en faire une ivresse légère

Claude

3.4.08

A méditer

TOUT EST RELATIF EN CE BAS MONDE

Le saviez-vous
Mes bien chères sœurs
Et vous autres
Mes bien chers frères
Le saviez-vous
Oui, en vérité
Le saviez-vous
Qu'une masturbation
Bien menée
Vaut mille fois mieux
Qu'un pauvre coït foireux...

Claude

2.4.08

Parabole express




Grave et lente, dominant le tumulte créé par la foule tonitruante et vociférante, une voix soudain se fit entendre venant du plus profond des cieux:

-Mort aux cons dit-elle simplement

Et ils tombèrent tous, foudroyés...

Claude

1.4.08

Mes souvenirs





Ma vie se part
En bateau
A vau l‘eau
De quai en gare,
Ma vie se part
Se taille, se barre
Je la regarde partir
S’effilocher, se ternir
Comme les boutons dorés
D’une tunique trop portée

Sur le boulevard
Les passants sont blafards
Les platanes sans feuilles
Portent le deuil
D’une jeunesse éteinte
Dans une ville enceinte
D’un enfant monstrueux
D’un nain incestueux
Et dans la bousculade
Devant de mornes façades
Ma vie se va
Je ne regarde pas
La foule informe
La foule difforme
Sur le tortueux chemin
D’un avenir incertain.

Ma vie se part
En bateau
A vau l‘eau
De quai en gare,
Ma vie se part
Et je ne fais rien
Pour la retenir
Et je ne fais rien
Pour pleurer à mes souvenirs

Claude

Ombres légères

      J'ai récemment évoqué ici deux silhouettes féminines qui ont, plus ou moins brièvement, croisé ma vie à divers ...