4.4.08

Au coin de la rue....




C’est aujourd’hui l’un des premiers jours de beau temps de l’année sur Paris. C’est curieux comment un simple rayon de soleil peut influer sur le moral. Je suis jeune à nouveau, jeune pour l’éternité
J’ai repris le 46 jusqu’à Chemin Vert juste après la mairie du XIème comme avant...

Et comme avant les filles ont des jupes à la ras-le-bonbon et les yeux pleis de mystères et rien que ça, ça me met le cœur en fête.

Mon fils m’a invité à visiter son nouvel appart et comme d’hab, il m’a expliqué comment il s’y prenait pour initier sa production de bouquins sous Flash à partir de son ordi et comme d’hab, je n’y ai pas compris grand-chose sauf que pour lui et l’imprimeur, ça marche.
Mais je m’en fous, je me sens inexplicablement heureux

Le soleil inonde le boulevard Parmentier et on a été déjeuner chez le Chinois du coin à 9€ le buffet à volonté.
Lui a pris de l’eau plate pour le repas, diététique et sports obligent mais moi j’ai choisi un petit Bordeaux pour les rouleaux de printemps et tous leurs plats étiquetés à la mode de chez eux et il ne m’a même pas lancé un semblant de regard désapprobateur

Il faut dire que j’en avais marre de la campagne et de tous ses champs à la con, j’avais besoin de me confronter à l’inépuisable variété du paysage humain qui peuple les villes et déboule inépuisablement sur ses trottoirs

Demain peut être, j’aurai besoin de l’immobilité austère de la nature au repos mais aujourd’hui je me shoote à la présence humaine que je frôle et qui me frotte, de ces frères humains comme le disait Villon, même s’ils en ont rien à foutre que je puisse les observer, moi qui suis sans illusion sur eux comme Fabre l’entomologiste disséquant l’univers fascinant des fourmis.

Je les regarde: Celui là que la vie a démoli courant et boîtant derrière un bus qui ne l’attendra pas ou cette fille blonde assise sur le bord du trottoir, visage enfoui dans les mains et pleurant peut être à un avenir désespérant

Je me sens arpenteur de ces lignes de fuite citadines, je me laisse envahir par la sourde rumeur de milliers de vies en marche, je laisse toutes ces silhouettes anonymes zébrer mon champ visuel aux aguets et de tous ces bruits et de ces éclats de vie je m'en repais pour m’en faire une ivresse légère

Claude

5 commentaires:

Vero a dit…

superbe déambulation Claude !

claude a dit…

Véro, je n'arrive pas à entrer dans ton blog,je t'ai envoyé un email à ce sujet
Je te fais des bisous

Claude

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Unknown a dit…

j'aime quand tu t'aimes :)

claude a dit…

Profites en, Loulou, ça n'est pas si souvent ;-))

Je te fais de gros bisous

Claude

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