Monde de couleurs et d'images, monde sans cesse le même mais toujours recommencé et que je vous convie à parcourir en ma compagnie avec le vent pour compagnon à nos semelles
7.4.08
Oh, orages désirés
J’aime bien cette photo d’une Delhiite portant un Salwar Kameez, son Dupatta négligemment noué autour du cou et s’abritant de la pluie sous un joli parapluie multicolore.
A part l’habillement traditionnel, cette photo aurait pu être prise sous nos latitudes vers la fin de septembre, début octobre lorsqu’une autre saison se profile aux fenêtres
Tout y est, du moins en apparence: Le vent qui balaye le boulevard et commence à faire tomber les feuilles, le ciel plombé et lourd de pluie, le froid aussi ou au moins la fraîcheur… Un temps de rentrée des classes chez nous en quelque sorte
On croit deviner tout ça au mouvement suggéré des branches et au battement d’ailes d’un oiseau attentif à ne pas louper son arrivée sur un arbre…
Rien que de très banal me direz vous mais cette image a une histoire qui en préfigure bien d’autres et en plus dramatiques malheureusement
Car il faut dire que nous sommes à Delhi au mois d’avril et la température doit avoisiner les 32 ou 33° centigrades.
Cette vue a été prise voilà deux jours sur l’un des boulevards de la ville, du côté de Lodi Garden pour ceux qui connaissent, qu’on est en avril et qu’il ne pleut jamais normalement à ce moment de l’année, que les températures sont en marche vers les 40° s’ils n’ont pas été déjà atteints et que la végétation commence sérieusement à roussir sous les assauts du soleil…
Mais derrière les jolies couleurs, l’exotisme du paysage et la marche de la jeune femme, la nature nous murmure à l’oreille peut être une toute autre histoire…
J’ai vécu longtemps dans ce pays et je continue, grâce aux techniques modernes de l’information, de me tenir plus ou moins au courant de ce qui s’y passe. C’est ainsi que l’hiver dernier y a été anormalement froid jusqu’à frôler le zéro centigrade et ça pendant plusieurs jours en janvier et voilà maintenant cette imprévue mousson qui se manifeste à un moment où on ne l’attendait vraiment pas. En fait et c’est réglé comme du papier à musique, les pluies abondantes viennent vers la fin du mois de juillet et s’étendent jusqu’en octobre.
Or on est loin de ce schéma là et là aussi on assiste à l’un de ces dérèglements climatiques dont on nous parle tant et qui nous prédisent bien des difficultés dans les décennies ou années qui viennent.
Les conséquences en seront sérieuses et certainement dramatiques et l’on vit peut être nos derniers instants de tranquillité résumés dans cette tâche de couleurs d’un parapluie qui n’aurait du servir à cette période de l’année que pour se protéger des ardeurs du soleil et de la marche insouciante d’une femme le long d’une avenue indienne et qui certainement doit apprécier le répit que lui offre la chute des températures sans soupçonner qu’elle est le prélude à d’autres orages à venir et pas tant que ça désirés…
Claude
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