23.4.21

Ma licence en droit

 


Dans ma chambre, dans la maison de Bretagne où, confiné, je vis actuellement, j'ai encore un tas de livres de cours de ma lointaine licence en droit des Dalloz en particulier, ceux avec des couvertures rouges, bleues, vertes selon les matières traitées

 Je les regarde et parfois il m'arrive d'essayer d'en lire quelques pages, je trouve des paragraphes soulignés par mes soins parce qu'ils me semblaient importants à l'époque, mais ça m'ennuie bien vite et je repose l’ouvrage à l'endroit où je l'ai trouvé

 Obtenue en 1975 à l'époque où il fallait 4 ans de « dur labeur » pour l'obtenir

A part les livres ou polycops de ma bibliothèque, que m'en reste-t-il ?  Pas grand-chose à dire vrai d'autant que, étudiant salarié, je n'ai pu assister à un seul cours en amphi, j’ai dû me reposer sur les notes prises par mes copains étudiants à temps plein pendant les deux premières années à Amiens et sur les TD par correspondance et les livres de cours bien sûr pour les deux dernières années passées entre Berlin et Paris- Assas.

C'est un exploit si j'ai réussi à décrocher ce diplôme en ne redoublant qu'une seule année : la troisième.

À ma décharge, je n'ai pu m'inscrire qu'au mois de novembre en TD par correspondance alors que j'étais présent à Berlin depuis le mois d'août.

Je me souviens de mon premier contact avec Assas: l'immense hall d'accueil et ces centaines  d'étudiants qui déambulaient en l'attente de leurs cours et moi là-dedans qui venait d'une fac, celle d'Amiens, une toute petite fac bien familiale où je passerai deux ans  parmi les meilleures de ma vie et où je serai reçu du premier coup aux sessions de juin de ces 2 premières années ce dont je garde une fierté bien légitime si je les compare au bilan catastrophique de mes coreligionnaires d'alors qui pensaient plus à faire la fête qu'à préparer leurs cours

Quand je me suis inscrit en fac en 1970 sous le régime d’étudiant salarié, j’avais quitté l’école en fin de troisième en 1955 et j’allais avoir 32 ans.

Aux yeux de mes petits camarades, je devais faire figure d’ancêtre, mais il faut dire qu’ils surent m’intégrer parmi eux comme si, moi aussi, j’avais 18 ans  et bachelier de fraîche date

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