Chad station
Un très beau jour d'été.
Et le spectacle de la puissance américaine s'étalant devant mes yeux éblouis.
Des véhicules qui se déplaçaient dans tous les sens et même une section de l’armée de terre en marche vers je ne sais où, fanion régimentaire en tête
Pour l'anecdote ma mère avait tenu à m'accompagner, je crois qu'elle pensait rencontrer le "directeur" de la caserne et de se porter garant de moi en quelque sorte, de mon assiduité a travail, combien je serais bien respectueux des usages fussent-ils américains, mais quelqu'un avait dû lui dire qu'on ne voyait pas le "directeur" de la caserne si facilement, aussi elle me laissa prendre un véhicule chargé de nous déposer devant un bâtiment administratif pour les formalités d'embauche.
Je venais de commencer mon job d'été, je venais de quitter définitivement le monde de l'école, mais ça je ne le savais pas encore.
Je ne rejoindrai pas le collège où je venais de passer 3 ans. 3 ans d'horreur à faire face à ce qu'on appelle aujourd'hui la phobie scolaire, mais qui, en ces années 50, n’était pas encore correctement diagnostiquée ou bien documentée
Je n'avais pas encore 17 ans et je rentrais ainsi dans la vie active sans diplôme, sans carnet d'adresse, mais la vie y pourvoirait, en étais-je persuadé
Naïf et inconscient, un brin frondeur, pas mal réservé et timide aussi j’allais m’en sortir certes, mais en prenant des chemins que même mon imagination parfois fertile ne m’avait pas laissé imaginer en leurs tours et détours
A droite mon premier chef de service
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