Dans l'effroi qui de plus en plus me saisit en contemplant
cette planète grosse de périls en devenir, devant aussi mon avenir personnel
dont le terme touche bientôt à sa fin, je veux confier ces quelques mots à la blogosphère.
Quelques bribes, quelques frissons en partance pour un e-voyage comme on lance
une bouteille à la mer qui s'échouera sur la plage voisine ou se laissera
prendre par la vague primesautière d'un océan miséricordieux. Ces quelques mots
dont la force magique et douce parvient à faire monter à mes yeux fatigués un
reste de larmes douces-amères et permettre à un cœur fatigué d'évoquer l'espace
d'un instant le souvenir de lointaines et bien déraisonnables passions.
Ce poème de Norge fut chanté en son temps par Brassens grand
découvreur s'il en fût de trésors laissés là à marée basse avant que l'obstiné
reflux ne les entraîne vers l'injuste oubli.
Aussi donc danse, facétieux Jehan et toi aussi belle et
tendre Aline, dansez tous deux abandonnés à ces moments précieux arrachés à
l'absurde fin des destinées humaines
Puis il revint comme il était parti
Bon pied, bon œil, personne d'averti.
Aux dents toujours la vive marguerite,
Aux yeux toujours la flamme qui crépite.
Mit sur ta lèvre, Aline, un long baiser
Mit sur la table un peu d'or étranger
Chanta, chanta deux chansons de marine,
S'alla dormir dans la chambre enfantine.
Puis il revint comme il était parti
Bon pied, bon œil, personne d'averti.
Aux dents toujours la vive marguerite,
Aux yeux toujours la flamme qui crépite.
Rêva tout haut d'écume et de cavale,
S'entortilla dans d'étranges rafales.
Puis au réveil, quand l'aube se devine,
Chanta, chanta deux chansons de marine.
Puis il revint comme il était parti
Bon pied, bon œil, personne d'averti.
Aux dents toujours la vive marguerite,
Aux yeux toujours la flamme qui crépite.
Fit au pays son adieu saugrenu
Et s'en alla comme il était venu.
Fit au pays son adieu saugrenu
Et s'en alla comme il était venu.
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