Monde de couleurs et d'images, monde sans cesse le même mais toujours recommencé et que je vous convie à parcourir en ma compagnie avec le vent pour compagnon à nos semelles
25.9.08
Je ne savais pas...
Je ne savais pas... Je ne savais combien il pouvait être difficile d'aligner trois mots les uns derrière les autres...
Je croyais qu'il suffisait de se pencher sur un clavier d'ordinateur pour que, tout naturellement, les idées s'enchaînent les unes aux autres
A une époque pas si lointaine, j'y ai pris plaisir: Les souvenirs qui affluent , les images qui se bousculent pour former des balbutiements d'histoires auxquelles pas grand monde n'y a jamais pris beaucoup d'intérêt mais que j'ai écrit avant tout pour moi seul et c'est déjà pas mal après tout...
Et puis, insidieusement, les difficultés à me mettre à écrire sont apparues. D'un post journalier, je suis passé à un post hebdomadaire puis mensuel et je sens que je vais passer à un post annuel
J'ai lu ça dans un roman de Saint-Exupéry voici longtemps: Nous sommes tous, dans la vie, lestés d'un bagage bien mince, d'un bagage aux sentiments, aux souvenirs qu'on peut croire inépuisable et qui est bien menu en vérité
Et pourtant les mots sont toujours là, dans ma tête. Je les sais qui tournent, en ronde échevelée...
Et je voudrais les arrêter comme je croyais pouvoir le faire avant.
J'aimerais revenir dans ce bouge de Buenos Aires auprès de cette fille aux yeux tristes et qui dansait sans grâce sur une minuscule scène mal éclairée ou sur les quais de Calcutta entre fleurs éclatantes aux odeurs lourdes et celles de monceaux d'immondices en train de pourrir au soleil implacable du golfe du Bengale mais je ne sais plus...
Je ne sais plus capturer les mots et ils s'envolent et s'évanouissent dans des recoins si cachés de mon cerveau que même moi je suis incapable de pouvoir les y dénicher et ils s'y perdent sans espoir de les y rattraper et je me retrouve, l'œil ahuri, devant cette page blanche que je me suis pris à haïr, cette page qui palpite à un rythme que ma vision fait paraître immobile mais qui, en fait, palpite à la cadence d'un cœur qui ne bat plus que par pure habitude...
Claude
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Ombres légères
J'ai récemment évoqué ici deux silhouettes féminines qui ont, plus ou moins brièvement, croisé ma vie à divers ...
-
'Una mancha de color', une touche de couleur en espagnol. Ce n'est pas que je sois hispanophone, pas le moins du m...
-
Tout naît, tout vit, tout meurt Voilà qui est bien banal me direz vous. Pourtant cette notion est relativement récente car ces mots s’a...
9 commentaires:
je n'en suis pas à haïr une page, mais je ressens le même genre de détachement avec mon blog, soudain, mettre les mots noir sur blanc ne semble plus si urgent...à suivre, peut-être !
y'a peut être une épidémie de poignets endoloris... Va donc savoir!!! Et à ton avis, docteur, ça se soigne?
Je crois quand même que ça finira par revenir, tôt ou tard mais comme dit l'autre, on a le temps, y'a pas le feu au lac...;-))
Gros bisous
Claude
Exactement le même ressenti. Quand je pense au temps où je publiais 5 voire parfois 6 billets par semaine, sans aucun effort... Comment faisais-je ? Mais contrairement à toi je ne pense pas que ça reviendra, pas comme avant en tout cas. Ma longue pause forcée m'a éloignée des blogs, et m'a appris que l'on pouvait vivre sans. Je ne suis plus 'addict'... Aujourd'hui, au manque d'inspiration se greffe parfois le manque d'envie, même si depuis quelques semaines j'essaie de revenir. Comme si les mots boudaient... Crois-tu que les mots peuvent bouder ?
(didon, si tu me fais cette tête-là la prochaine fois que je viens te voir, je redescends tous les étages en tapis volant !! :)) )
Des bisous
Fais gaffe quand même aux pannes de tapis volant, c'est que c'es fragile ces petites choses là
Et puis, rends toi, qu'un cas de problème, je devrais un compte rendu de perte en je ne sais combien d'exemplaires.
Moi qui a erreur de la paperasse...
Gros bisous
Claude
De perte, qui donc pourrait porter plainte pour ma perte ??? T'inquiète, le jour où je disparaîtrai personne ne sera emmerdé ;)
dommage...
des bisous.
Lou
Loulou, mes ami(ies) d'antan me manquent souvent et toi parmi eux ou elles. Ces absences expliquent probablement mes difficultés à mettre des mots les uns derrière les autres...
Je te fais de gros bisous, reviens de temps à autre me faire un petit coucou
Claude
mais je viens lire, tout le temps... vrai que je ne poste plus très souvent. la photo a remplacé les mots, pour de multiples raisons... ne te sens pas seul pour autant. tu as mon mail,
bisous
Lou
tu es sympa, Loulou.... C'est que j'ai ton adresse email qu'il faudra qu'un jour je pense à utiliser
Je te fais de gros bisous
Claude
Enregistrer un commentaire