
LES ROSES
Nos pieds fatigués
Reposent
Sur les roses
Du dernier été
Venez que je vous dise
Un secret
Par la brise transporté
Écoutez le atteindre vos oreilles
Déborder dans vos sommeils
Sous nos pas fatigués
Et la douceur des roses
S’évanouissent des choses
Et des destins condamnés
Sous la pâleur des roses
Qu’un vent du sud dépose
Sur des seuils à franchir
Ce sont les pleurs étouffés
Et les drôles de soupirs
Des âmes errantes
De nos lointaines amantes
De nos compagnes d’un jour
Disparues pour toujours
Et qui viennent
Se rappeler à notre souvenir
Qui s’en reviennent
Pour ne pas encore mourir
Claude
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