J’aime le marché d’Aligre, c’est à Paris, dans un recoin du XIIème entre Bastille et gare de Lyon.
Bon, je ne vais pas faire le coup de l’Inde où pendant quelques années j'ai vécu : Ca me rappelle l’Inde? Eh ben, non, ça me rappelle rien de tout ça. En fait, Aligre se suffit à lui même sans qu’une comparaison lui soit nécessaire.
Ce marché s’étale un peu paresseusement tout au long de la rue d’Aligre, se poursuit sur la place du même nom et vient buter sur la rue de Charenton en égrenant de tout son long des stands de fruits et légumes dans l’accent rauque des vendeurs la plupart « nés natifs » d’outre méditerranée pour la plupart.
C’est proche de chez moi et quand je suis à Paris, c’est là que me conduisent assez souvent mes pas.
J’y fait souvent des affaires fabuleuses: Une poignée de cerises supplémentaires par ci, 3 concombres pour le prix d’un par là et je me fais l’effet d’être un négociateur extraordinaire ce qui fait flatte bien mon ego.
On y trouve aussi une boulangerie avec le meilleur pain de Paris, j’ai compté, 83 disent la même chose mais, c’est quand même vrai qu’il est bon le pain d’Aligre et puis j’y ai même trouvé un grand motif de satisfaction personnelle
Récemment la boulangère en chef, celle qui trône derrière son comptoir à la caisse m’a fait passer devant tout le monde alors que sagement j’attendais, un pain à la main, en disant à la cantonade -Monsieur, je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps J’ai donc quitté la file sous l’œil envieux de ceux et celles réduits à une attente plus ou moins longue.
J’en ai conçu un orgueil démesuré. Je soupçonne maintenant cette boulangère d’éprouver un faible pour moi. Je vais finir par avoir un rabais sur les miches! Sur celles de la boulangerie, pas celles de la boulangère, qu’alliez vous donc imaginer là ?
Presque en face, on trouve le baron rouge, un des derniers vrais bistrots parisien. Là, c’est le patron qu’il faut apprivoiser, mais bon, on y arrive.
On y sert de fabuleuses cochonnailles servies sur de petites planches en bois où on découpe son saucisson ou son andouille comme on l'entend.
Mais comme dans une auberge espagnole en même temps que bistrot parisien, on peut y amener son manger et qui n’a pas connu la dégustation de bonnes et fermes cerises ou une mandarine bien fraiche dépendant de la saison et juste achetées à côté et arrosées d’un Muscadet bien frais n’a pas encore découvert le véritable sens de la vie.
Mais Aligre recèle d’autres trésors, en particulier, un bricolo, genre marché aux puces qui a pu s’installer dans un coin de la place. On y trouve de tout, exhumé des greniers : Des tableaux avec des biches qui boivent à une mare dans la forêt, consternantes horreurs mais qui ont du présider pendant une ou deux générations à la salle à manger d’un modeste 2 pièces et que d’oublieux héritiers ont condamnés à cette mort sans gloire et aux regards quelque méprisants des passants du dimanche .
On y trouve aussi des dossiers dans lesquels s’entassent pèle mêle quittances d’électricité, papiers de notaires, carte d’électeur, voire des lettres d’amour qui contiennent en elles tous le regrets des choses défuntes et devant lesquelles je fond complètement.
Je suis tombé aussi sur des patrons de vêtements commencés et jamais finis, des recettes de cuisine, tout un fatras de petites choses qui sont la vie même. Des vestiges de vies peut être tragiquement interrompues et qui me troublent et me fascinent.
Comme si on regardait par le trou d’une serrure, un exercice de voyeur en quelque sorte d’où ce sentiment de géne mélangé à de l’attendrissement spécialement quand on déniche un album où des photos soigneusement rangées et quelquefois annotées ont depuis longtemps fini d’être regardées : Cousin Antoine à Etretat, 1933; communion d’Amélie dimanche 23 juin; la naissance des jumeaux, le mariage de Machin, les vacances à la mer ou tel ou tel paysage qui a valu d'être ainsi immortalisé par l’opérateur d'un instant, cliché généralement tristement plat mais quand même plein de fraîcheur et paradoxalement de vie, chacun d'entre nous ne pouvant être Robert Doisneau. Par contre jamais ou très peu d’enterrements comme si une pudeur empêchait de fixer ces moments de peine sur la pellicule.
Eh ben, j’aime feuilleter ces tranches de vie, je m’attarde devant ces regards, ces poses naïves, ces regards conquérants, ces visages d’enfants qui sont aujourd’hui peut être de chenus vieillards, de ces petites filles rieuses maintenant de délicieuses mamies, de ces garçons joueurs, en maillot à rayures sur la plage de Belle Ile en Mer, ou avec le Mont Blanc en arrière plan, en train de monter la tente sous le regard curieux de quelques vaches.
Je m’hypnotise sur ces images et quelquefois j’ai l’impression de prolonger leur vie de ceux disparus, d’autant plus disparus qu’aucune mémoire humaine n’en prolonge plus le souvenir, il m’est arrivé d’acheter deux ou trois de ces albums, une fortune d’ailleurs par rapport à ce qu’ils contiennent et que je scrute de temps à autre comme pour y trouver une réponse à certaines de mes interrogations et où à défaut de réponse, j'y trouve quelque apaisement dans un temps qui n’est pas le mien mais dont j’éprouve une nostalgie légère.
Claude Paris 2005
47 commentaires:
quand je pense qu'une note pareille n'a d'autre réponse qu'un spam de pub....
wahow. je n'ai jamais eu envie de revoir paris, un souvenir, un mauvais souvenir. sauf ce soir.
si je viens un jour, il faudra m'emmener au petit bistrot-tranches de sauc' avec un pti bout de pain frais,
et aux puces-tranches de vie.
:)
lou
Ben, c'est vrai ça. Je n'avais même lu cet intéressant commentaire, abscons et illisible d'ailleurs
Mais bon, j'habite à deux pas de ce fameux marché quand je suis à Paris et franchement le Baron rouge vaut le détour. Ah, les cerises achetées fraiches au marché et dégustées sur un coin de comptoir avec un Monbazillac. On se damnerais pour moins que ça ;-))
PS: Le Monbazillac est lui aussi optionnel...
chez moi, ce qui vaut le coup, c'est les tartines emportées dans les criques, hors saison, ou bien la soupe de poissons d'un petit restau face à la mer, peu connu, encore protégé, si peu, de l'enfer de la foule. j'ai posé des images bleues, vous verrez, le toit en canisses sous le soleil, c'est sa terrasse.
si on ferme les yeux, on n'entend que la mer. si on les ouvre, on la voit, et certains soirs, on la mange en entier, et si on a envie de ne faire plus qu'un avec elle, il n'y a que la route à traverser...
je crois que je vais abandonner mes commentaires et vous laisser en paix. par moi jamais ne commencent les mots plus hauts que les autres.
je vous embrasse, prenez soin de vous.
Lou
Je crois qu'il a du y avoir eu un malentendu. Dans mon commentaire je parlais de ce texte écrit en Anglais que je n'avais pas lu d'ailleurs et qui m'est apparu abscons et illisible.
Jamais ou grand jamais, je ne me serais permis d'associer de tels qualificatifs sur l'un de vos commentaires.
Soyez sure que vos commentaires me manqueront énormément car japprécie beaucoup et votre humour et votre sensibilité
Et puisque gentiment vous m'embrassez, permettez moi d'en faire autant en espérant que vous me pardonnerez la formulation maladroite de mon commentaire
A bientôt, alors, Lou des collines
euh...comment dire. il y a double incompréhension. je ne parlais pas de votre commentaire, j'avais bien saisi d'ailleurs que vous parliez du texte au dessus, imbuvable, je vous l'accorde. c'est pas le souci.
pas de soucis d'ailleurs. simplement si vraiment ma présence sur vos commentaires vous importunait, il faudrait me le dire.
je peux aussi poster tous mes ptis mots ici. sourire. comme ça y'a que vous qui les voyez.
votre dernier texte me fait furieusement penser aux textes de gérard manset, c'est stupéfiant. le rythme, les mots, les images, tout y est.
je vais vous trouver un exemple, après les endives, parce que des endives grillées, c'est franchement pas bon.
Au cas bien improbable où votre présence m'importunerait, je le ferai savoir, promis!
Mais ce n'est absolument pas le cas et je trouve vos comm' rigolos, intéressants, profonds et pleins d'humour
Vous êtes la bienvenue dans mon monde, Lou, vous en faites dorénavant partie, alors revenez autant qu'il vous plaira, vous y serez toujours la bienvenue
PS: Gérard Manset, j'aurais pu être en pire compagnie et c'est me faire beaucoup d'honneur que de me comparer à lui
J'espére que les endives étaient encore mangeables
Je vous embrasse
Claude
elles n'étaient pas terribles...pas grave, je suis la seule à les aimer et encore, c'est tout neuf. vous avez remarqué comme les goûts changent avec les ages ?
et puis aussi, je voulais vous dire que j'aime bien le vous. et vous savez pourquoi ? entre autre, parce que le jour où on dit "tu", (ça arrive immanquablement) ça fige le sang dans les veines. à tous les coups :)
bon, j'ai hésité. toutes les chansons de manset vous vont comme un gant. votre écriture est très similaire. il y avait les iles de la sonde, les filles des jardins, la dernière symphonie...j'en passe.
"La nuit semble douce et magique,
Ça ressemble aux Amériques,
Ce qu'on lit quand on est enfant,
Belliou-la-Fumée, Croc blanc.
La nuit semble douce et tranquille
Mais tu trembles, que t'arrive-t-il ?
Solitude et feu qui s'éteint,
Coup de feu dans le lointain.
Solitude des latitudes
Se glisse dans tes draps.
Solitude
Ce soir te quittera.
Solitude des longitudes,
Solitude.
La nuit semble douce et tranquille.
Ça ressemble à une ville
Dont on rêve quand on est enfant.
Carthage et ses éléphants.
La nuit semble douce et pourtant,
Tu te réveilles de temps en temps.
Solitude et feu qui s'éteint
Coup de feu dans le lointain."
Pour être tout à fait franc, je connaissais le nom de Manset mais il a fallu que j'aille consulter Wikipedia pour me rafraîchir la mémoire.
Il est beau son texte mais encore plus avec la musique qui va avec, je présume
Dans certains de mes textes, j'ai tenté de les écrire en les "mettant" en musique mais mon ignorance absolue dans ce domaine ne me facilite pas les choses mais comme j'écris aussi pour moi, dans le fond, ça n'a pas beaucoup d'importance.
Ces textes, je les mis dans mes envois au gré de mon inspiration (ou ce qui me sert d'inspiration), si vous feuilletez mon blog, peut être tomberez vous dessus
Certains parlent de ports et de départs.
J'aurais aimé que quelqu'un me propose de les mettre en musique mais...
Quant au tu ou au vous, rien ne me gêne dans leur emploi, je ne suis très tutoyeur moi même, alors autant continuer dans la forme où vous et moi se sentons le plus à l'aise
Que la nuit vous soit douce et que les étoiles ne scintillent rien que pour vous
avant d'être un chanteur, c'est surtout un écrivain, et un photographe de talent. il deteste sa propre image, il a du passer 5 fois à la télé alors qu'il a vendu des millions de disques. peu d'images donc, mais ça, et c'est juste pour vous.
à écouter doucement.
http://www.youtube.com/watch?v=9VYspQxy1T0
J'ai écouté doucement et dans la foulée j'ai écouté "il voyage en solitaire" et je me suis aperçu que j'en connaissais la mélodie
Mais je préfère le royaume de Siam...
Moi non plus je n'aime pas mon image!
en parfaite sorcière des collines qui sait lire depuis toujours, je sais Claude, que vous ne vous aimez pas tout court. suis pas bien sûr qu'il ne s'agisse que de votre image, d'ailleurs.
ah vous avez aimé :) tant mieux. il y avait un bon bout de temps que manset n'avait pas frôlé mes oreilles. du coup je me suis ré écouté en boucle la "ballade des equinodermes" parce que. parce que tout.
ça a donné lieu à une scne comique; je travaille avec des personnes, plein, du sud, du vrai sud. dont l'une d'elle, on l'appelle le moulin à paroles, elle n'arrête jamais. sauf que je me suis aperçue qu'elle ne voyait pas que je ne l'écoutais pas et continuait.
il y a des gens, comme ça, qui vous parlent mais ne vous parlent que d'eux mêmes sans vous entendre vous.
et sans même attendre une éventuelle réponse.
triste, ou risible...je sais pas. il faut rire de tout avant d'avoir à en pleurer, disait l'autre...
vous allez bien ?
:)
Sorcière, vous ne m'étonnez pas. Les collines en sont pleines, surtout dans le sud. Je le sais, j'ai failli en attraper mais elles m'ont toujours filé entre les doigts...Dommage (enfin peut être)
Vous savez quoi, je suis un taiseux, je suis capable de rester de longues périodes totalement silencieux et je m'aperçois que ce silence me manque très vite.
De plus en plus, j'écoute de moins en moins, (c'est rigolo quand c'est dit comme ça, non?) je m'évade très vite car je pense très vite à autre chose
Je ne m'aime pas me dites vous. Je pense que de temps à autre ceci doit transparaitre dans mes écrits. C'est peut être aussi que je ne crois pas obligé d'aimer tout le monde. Misanthrope dirait-on mais je ne suis pas certain que ce qualificatif soit le bon. Lucide, désabusé et ne fondant pas de grands espoirs sur cette espèce humaine surdouée pour mettre le bordel partout où elle évolue, voilà ce qui pourrait me qualifier.
Eh, bien, voilà, Lou, sorcière des collines, peut être le soeur de celle que je vis s'enfuir du côté de Carqueiranne, je sais que la mode est au compassionnel mais que voulez vous, je n'ai jamais beaucoup su suivre les modes.
Que la nuit porteuse de sortilèges et aussi de maléfices vous soit douce
Claude
PS; De ma vie, le n'ai jamais autant visité la place d'Aligre ;-))
sourire...si vous voulez, on change de bistrot :)
vous allez peut être la voir moins, je termine une série de dossiers pendant lesquels vous m'avez accompagnée. mais je ne vous laisse pas pour autant, il se peut que mes passages se fassent moins fréquents.
une sorcière lucide et un taiseux lucide. eh bé. vé...
lucides, mais pas acides.
carqueiranne disiez vous ? (smiley yeux écarquillés)... ben non, ça peut pas être moi. moi je m'arrange toujours pour que les gens me rattrapent, et si jamais je n'avais pas envie qu'ils le fassent,alors je ne les laisse pas me courir après. s'essoufler pour rien, c'est pas malin :)
chacun ses protections. chacun ses remparts. votre océan est bien joli.
lou, qui vous embrasse.
De bistrot et de place alors. Ce n'est pas ce qui manque à Paris
Ben dites, j'ose espérer que la lecture de certaines de mes facéties n'ont pas trop interféré avec le sérieux qu'il convient d'adopter pour traiter des DOSSIERS
et puis j'espère bien que vous ne me laissez pas, il ne manquerai plus que ça!!!
Je vous embrasse moi aussi
Claude
Bonsoir Claude c'est Lou,
je suppose que cette journée fut une journée un peu nostalgique. je la ressens pour vous pesante, et longue.
j'ai un secret à vous dire.
oui bien sûr le permis à points. et les points qui s'en vont quand les gens meurent, partent ou nous trahissent.
une petite partie de notre âme s'en va avec eux.
oui bien sûr il serait facile et tentant de dire "plus d'amour ni d'attaches"... (plus personne qui part, nos points restent donc tous là, avec nous)
sauf que.
sauf que les gens qui aiment, sont ouverts, tournés vers, qui vivent ça, vivent avec un bagage de points qui contrairement à ce que vous croyez se renouvellent.
ceux qui à contrario vivent seuls et sans attaches sont tout autant fragiles parce qu'en se croyant plus forts, dans leur château fort et derrière leur murailles conservent des points qui eux, sont morts.
alors ils s'étonnent de ne rien ressentir, et même un jour d'attendre avec une certaine impatience la fin.
enfin Claude, c'est sûr, quand on aime personne, on a jamais mal.
pourtant, croyez vous qu'ils vivent bien ?
vraiment ? :)
nb. les prénoms, s'ils sont vrais, sont ceux de mes parents.
re nb : les contes des collines sont en général beaucoup moins sombres.
nb du re nb : faites moi un sourire :)
Lou, oh,Lou, il n'est de pires menteurs, il n'est de pires affabulateurs que ceux qui décident un jour d'écrire, ceux qui laissent l'imagination les submerger en laissant la toile être le support de leur coupable industrie.
Bien sûr qu'on vit mal sans amour, sans amitié sans partage, sans un soupçon de chair douce où reposer sa tête ou une main virile sur laquelle s'appuyer lorsqu'on tombe
Et je vous fait un grand sourire, vous savez je suis moins sombre que la tonalité de mes petites élucubrations épistolaires le laisse à penser
Je souris aussi du choix des prénoms qui me sont venus spontanément à l'esprit. C'est curieux, non?
Comme est venu ce titre de colline, mais là c'était en pensant à vous. Vous l'aviez déjà compris bien sûr!
Votre première phrase est glaçante de vérité. j'ai fermé un blog où j'écrivais beaucoup, beaucoup trop, à cause de cette phrase là, juste là.
et des liens pas tout à fait vrais quand on les croit plus que vrais que tout cela entraine.
pourtant Claude, je ne suis pas bien sûre que vous ne soyez pas au plus proche de vous même quand votre plume s'emballe.
vi, c'est curieux ces prénoms, comme échoués là, ma propre résonnance au fond de votre propre histoire. fort heureusement pour moi, mon Pierre va bien. ronchon, mais bien droit :)
vous avez vu, on a ré inventé le tchat-dial... en plus lent. rires.
beaucoup plus lent :))) (et moins, comment dire, ah, un jour il faudra que j'écrive un truc là dessus. le dial...rires. de mémoire, une des toutes première phrase quand on est une fille, sur un dial, c'est ..."string ou culotte ?".
pauvre monde...
j'ai vu votre sourire. merci :)
C'est vrai que derrière l'affabulateur ou le menteur (parfois par omission) il y a l'homme (ou la femme) qui écrit en laissant percer des parcelles de vérité. Mais peut être que nous entrons là dans le domaine des psy...
Puppet on a string... C'est vrai que c'est drôlement important de savoir où on met les mains ;-)
Et pour les garçons, c'est quoi: Slip ou caleçon?
Il y quand même de ces questions existentielles qui rendent fiers d'appartenir à la race humaine
Je ne sais pas si vous avez feuilleté mon blog mais je pense que certaines de mes élucubrations prêtent à sourire (enfin, c'était le but...)
pft....tss tss... non, j'ai rien feuilleté.
signé : la sorcière menteuse.
vous savez bien qu'on peut faire rire tout en étant triste. vous savez bien aussi qu'on peut tout écrire...
bref, vous savez trop de choses claude :)))
vous avez diné ? (désolée, c'est pas une invitation, j'en étais cap', mais je suis trop loin)
ben oui j'ai diné mais je ne me souviens pas de quoi...
Maintenant je m'encanaille en regardant les grosses têtes à la téloche
Je vais vous faire une confidence: Ce matin après avoir écrit ma petite histoire, je me suis senti crevé, vidé comme si j'avais fourni un effort démesuré
C'est peut être comparable au blues de la jeune accouchée, la dépression d'après naissance
A votre avis, c'est grave docteur?
Allez, que l'obscure clarté qui tombe des étoiles vienne éclairer des rêves qui ne peuvent qu'être resplendissants
Claude
Claude
et après celui ci, vous vous sentez fatigué Claude ? il est beau votre texte, il me parle au ventre.
c'est vous le sorcier.
je vous embrasse
Moins fatigué qu'avec le précédent, chère anonyme, (c'est sous cette dénomination qu'apparaissent vos messages dans ma BAL)
Probablement qu'il est moins éprouvant d'évoquer une petite fille qui danse dans la lumière de lointaines vacances que la mort d'un ami, plus plaisant aussi de parler du goût acidulé qu'on garde parfois du vert paradis des amours enfantines ;-))
Ne me dites pas que je suis sorcier, c'est un coup à m'envoyer directement au bûcher. Certains y furent pour moins que ça...
Je vous embrasse aussi
Claude
si. vous n'êtes qu'un sorcier qui lit dans mon enfance mieux que n'imppote quelle voyante dans les lignes de la main. à moins que... c'était vous, vous étiez là ? :)
je crois qu'avant vous, il y a du monde au portillon pour le bûcher :) n'ayez crainte, je vous protègerai.
en premier moi j'enverrai bien direct celui qui vend à las vegas des hamburgers à 6000 euros. pièce.
dites vous l'avez vécu, cette scène, ou juste écrite ?
Ann honimeuh
Bonsoir, Anh Nohn Him (un peu vietnamienne sur les bords non?)
Chère Lou
Bien sûr que c'était moi. Je savais bien que vous finiriez par le savoir...
Quant à savoir si le l'ai vécue ou seulement écrite cette petite histoire mais vous le savez puisque vous y étiez...Mais c'est aussi le secret de l'écrivain. Sachez que lorsque je l'ai rédigée, l'image d'une petite fille un peu fée vraiment m'a accompagné mais beaucoup le sont à ces âges.
Les paysages sont vrais mais les chemins creux ont disparu et avec eux mon enfance et je crains que les chênes n'aient plus beaucoup envie de bouger.
Je passe assez souvent encore auprès de ce fameux champs
Je vous embrasse
Claude
PS: C'est quoi cette histoire d'hamburger?
alors ça explique tout. dac, c'était vous. alors vous savez aussi pour les noix et les mains pleines, si pleine de cette couleur d'afrique, vous savez pour l'étang, les cabanes, les fugues depuis l'église du dimanche matin, les bombons rapportés dans les cachettes secrètes, les herbes hautes, les prunes pas mures, la maison dans le silo à maïs...vous vous souvenez ?
ça n'a rien à voir, mais le crépitement du clavier se fait au rythme des piaillements qui viennent du cyprès contre la maison, au vu des allers retours, je crois qu'une tourterelle y a fait son nid.
l'histoire du hamburger est une histoire moche, d'hommes laids. un restaurateur avait fait le pari de vendre le hamburger le plus cher du monde. (boeuf, foie gras) 5000 euros sans le service, ajouter 20 pour cent.
et le ccomble, il y a de jeunes américains qui emmènent leurs >5 copines pour les épater, ils doivent alors payer 5 fois 6000 euros pour 5 hamburgers.
des fois, aux infos, personne ne s'enerve sauf moi.
vouai, des fois suis pas fière d'être un humain.
bisous
Lou
j'ai oublié, pour ce prix là, y'a aussi de la truffe.
wahouww.
:)
Et le lait pris directement au pis de la vache et que vous me faisiez laper comme un chiot au creux de vos mains et les digitales dont on se faisait des gants mauves...
Couchés sur le dos, on scrutait les nuages et on y voyait des tas d'animaux étranges et des figures qui nous faisaient presque peur et le soir en rentrant on se confectionnait de grandes tartines avec ce gros pain qui sentait si bon en utilisant la compote qu'avait fait la grand mère et pour étancher notre soif on allait voler quelques gouttes au pressoir à cidre en se cachant bien pour ne pas être vus...
Est ce que vous sculptez les arbres?
Je suis à Paris actuellement et je pars demain après midi vers Dijon, je reviens vendredi. D'ici là les petites filles et leurs cortèges de fleurs iront prendre leurs quartiers au royaume des sortilèges en attente
Je vous embrasse
Claude
ah.
c'est bizarre, mais vous allez me manquer.
y'avait pas de cidre, dans ma région :)
prenez soin de vous.
ah.
c'est bizarre, mais vous allez me manquer.
y'avait pas de cidre, dans ma région :)
prenez soin de vous.
Un seul être vous manque et le monde est dépeuplé mais heureusement un de perdu, dix de retrouvés
C'est beau la sagesse populaire hein?
Je crois avoir écrit une autre petite histoire sur le vert paradis des amours enfantine, c'est quelque part dans le blog mais je ne me souviens où exactement et je ne me rappelle même plus tout à fait de l'histoire...
Et je vous invite chez moi puisque vous pouvez trouver des photos de Bretagne et de mon appartement à Paris, tout ça est réparti au hasard des envois. Il faudrait un jour que je mette de l'ordre dans tout ce foutoir
A bientôt, Lou des collines
Claude
Bonsoir Claude,
ah vi, la sagesse populaire... vous vous moquez hein, c'est pas gentil. parce que je confirme, vous me manquez.
portez vous bien, et revenez vite.
bisous
Ca y est, Lou, je suis revenu de ma petite virée. C'était pour le bon motif, hein. J'ai même un billet de présence à des réunions professionnelles....
Au fait, cette histoire que vois n'aimez pas, je l'avais oubliée celle là. Ca m'a rendu tout triste que vous n'ayez pas aimée ces quelques lignes mais c'est vrai que ce n'est pas très drôle ce monsieur qui meurt et repense à un amour de jeunesse...
Ma selle de vélo est d'une autre tonalité, non?
Je vous embrasse, Lou des collines
Claude
mais elles sont très bien ces lignes, comme d'hab. c'est juste que... j'aimerais pas que vous ayez vécu ça.
et si c'est parce que j'ai dit une counerie que vous me postez des billets sans mots en forme de photomaton, alors...le coup de lune, il a frappé vers paris aussi ??:))))
heureuse de vous savoir de retour,
bisous
Lou, photomadone.
Le photomaton en question est mon estimable bobine que j'essayais d'utiliser pour changer mon profil et l'blogger i'veut rien savoir, pfft et sniff
Du coup, j'ai tout supprimé et pourtant j'ai suivi la procédure et collé l'URL dans la case prévue à cet effet mais rien à faire. Têtu comme un Breton ce blogger!!!
J'ai l'air d'un idiot sur la photo qui reste mais tant pis j'assume ;-))
je ne peux pas vous aider :) mais je vous aurais cru plus têtu que blogger...sourire.
et pis le photomaton, c'est figé.
et pis sur l'autre photo vous n'avez pas l'air idiot, juste rigolo :)
aujourd'hui, j'ai fait une ballade où j'ai mitraillé tout ce qui passait à ma portée sous le soleil. j'ai capturé mille choses que je voulais vous montrer et du coup, je sais plus par laquelle commencer.
et ça fait mille heures que je me bats avec mon gestionnaire de photos, qui est du même genre que blogger...très têtu. c'est typique masculin ça :)
comment ça vous ne dormez pas ?
en même temps que moi en plus ?
c'est beau une ville la nuit ?
ça fait de jolies phrases en tout cas... les réminiscences sont elles agréables ou douloureuses ?
et la tisane vous avez essayé ? rigolez pas hein, ça marche. un liquide chaud, un stylo, du papier, des livres...
et un bisou au passage.
Non je ne dors pas mais à 11H35 exactement j'ai des excuses
Ce n'est pas beau une ville la nuit, c'est mystérieux, tendre et brutal tout à la fois
Vous qui êtes le scribe de ma mémoire à ce qu'il parait, peut être retrouverez vous quelques lignes que j'ai écrit à ce sujet, sur la ville qui chuchote et me confie ses confidences et des photos du carrefour vu de mon balcon
Mes réminiscences de Provence sont agréables, j'ai ai vécu 5 ans, à Pelissanne à côté de Salon puis 2 ans à Lançon toujours dans le même coin et j'ai arpenté les lieux du nord ou sud en passant par l'ouest et l'est, de Manosque à Marseille, d'Aix à Arles, des gorges du Verdon jusqu'à la Crau et les Saintes Marie...Et vous savez quoi, maintenant je vais diriger mes pas (je vous le donne en mille) vers le marché d'Aligre bien sûr et je feuillèterai un quelconque album de photos de famille en ayant une pensée pour vous et au risque de déclencher une émeute dans le quartier je vais voir si au Baron rouge, on veux bien me servir une tisane mais je vais être prudent et garder une distance de garde suffisante pour éviter de me faire lyncher, on ne prend jamais assez de précautions dans la vie
De gros bisous, Lou des calanques
Claude
Claude
mais...mais ! la tisane, c'est le soir qu'il faut la prendre ! quel péril à cause de moi...pftt, dormir la journée et demander une tisane là bas... j'en ai des remords infinis.
et après ce sud, vous avez choisi la ville ??
j'ai lu la ville qui chuchote, c'est sur votre blog, claude claude !
bonne journée
Lou
Je l'ai échappé belle alors! Mais rassurez vous, comme je ne suis pas fou, j'ai préféré demander un petit muscadet et du coup, ça a commencé à aller mieux...
Entre le sud et Paris, j'ai habité en Inde d'où je ne suis pas sûr d'être totalement revenu. Pas plus que du Népal d'ailleurs
Je vous dis beaucoup de choses de et sur moi. Découvrirez vous pour moi un jour un peu de ce voile qui vous entoure, chère Lou Lou? Mais ça ne revêt aucun caractère obligatoire of course!!!
Bonne journée à vous
Claude
Un voile ? ké voileu ?
sourire.
ôter mes voile sur des commentaires de blog n'est plus trop dans mes habitudes Claude...ce qui est intime se dit là où nous parlons à deux.
Je ne suis jamais allée en inde, ni au népal.
voile number one levé.
il en reste mille. ou vingt mille...
je suis à votre disposition pour tous les autres.
on commence par quoi dans ces cas là ?
On commence par le premier, Lou, et comme ça jusqu'au vingt millième ou plus sans en oublier aucun :-))
Mais je plaisante naturellement, c'est comme vous voulez et si vous voulez au gré de votre humeur et au gré de nos correspondances, je n'ai vraiment aucun goût pour forcer dans quelque domaine que ce soit
Une seule remarque toutefois, j'ai eu l'impression que vous aviez quelque chose à faire avec l'enseignement mais peut être me trompais-je et si c'est la cas, je ne me hasarderai plus à me lancer dans d'aussi folles élucubrations...
Bisous
Claude
eh béh...vous n'êtes pas voyant hein, parce que sinon, vous allez faire faillitte vite fait :)
pas d'enseignement. un vague lien il y a longtemps avec l'éducation nationale, mon premier emploi au sein de l'iufm... pas de souvenirs mirobolants. j'ai ensuite quitté ma région natale pour rejoindre un amour qui à l'époque était marin, ça m'a permis de découvrir ma région actuelle.
et la distance, et l'éloignement de la famille, et de l'enfance.
ici, pas d'industries, peu d'emploi. j'ai passé un concours pour la cnamts. je l'ai eu.
sans vouloir forcer quoi que ce soi...soit, mais ça m'aiderait s'il y avait quelque chose que vous vouliez vraiment savoir, et aussi que vous me disiez ou je peux vous répondre, parce que là, on a (va) envahi(r) votre blog...
J'ai écrit à l'adresse indiquée, Lou, mais je ne sais pas si mon msg est bien parti??
ça marche :) j'étais juste pas là.
Claude, si vous pouviez faire sauter le co précédent, ce serait gentil à vous. bisous.
rires...
le COM.
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